San Juan de Pasto → Popayán – 9 h de bus (pour moins de 250 km)
Tandis que je m’apprêtais hier à aller me dégourdir les jambes dans le centre de Pasto, un Colombien dans mon auberge me met en garde : « Surtout ne sors pas ton téléphone dans la rue ! » La phrase idéale pour rassurer un touriste. Alors bien sûr je le sais, et ce n’est d’ailleurs pas valable qu’en Colombie, mais aussi dans la plupart des métropoles sud-américaines : les vols à la tire sont particulièrement fréquents. Et les agressions à main armée ne sont pas si rares. Sauf qu’en prenant quelques précautions élémentaires, la plupart des voyageurs s’en sortent sans aucun problème : pas de signes extérieurs de richesse, n’emporter avec soi que le strict nécessaire, éviter les sacs à dos (c’est comme accrocher une pancarte « touriste » dans son dos), limiter les déplacements à pied la nuit, et donc bien évidemment, ne pas se balader le nez plongé dans son téléphone. Comme d’habitude il ne m’est strictement rien arrivé à Pasto. Mais j’ai un peu arpenté la ville en mode parano…
Sauf qu’au retour de ma balade, j’ai trouvé ma chambre à moitié enfumée, la salle de bain donnant apparemment sur la cuisine du boui-boui au pied de l’auberge (salle de bain munie d’un claustra en guise de fenêtre, tellement plus pratique pour empêcher la fumée de rentrer). Toujours sympathique de s’endormir dans une bonne odeur de graillon. Et de se réveiller à l’avenant, puisque dès 7 h c’est reparti pour un tour.
Quant à mon trajet en bus du jour, il ne devait durer que 5 – 6 heures (grand maximum !), ce qui est déjà raisonnable pour parcourir 250 km. Malheureusement, à 1 h 30 de l’arrivée, c’est le drame : le bus s’arrête derrière une longue file de véhicules. Et finit par couper son moteur au bout de 30 min, visiblement on ne repartira pas tout de suite. Il faudra effectivement plus de 2 h pour que la file se remette en marche. La raison ? Je pensais à un accident, voyant passer des ambulances. Mais en avançant, je constate de multiples tentes au milieu de champs (probablement pas pour assister à un festival de musique), de nombreux jeunes hommes au bord de la route, certains armés de bâtons, et un énorme pneu en train de flamber joyeusement en travers du passage. Un barrage donc. En quel honneur ? Mystère. Mais cela ne semble pas perturber outre mesure les autres passagers. Peut-être des gilets jaunes… Le reste du trajet se fera sans encombre, mais bloqué derrière de multiples poids lourds. Les routes colombiennes ne semblant pas être pourvues de lignes droites, il faut prendre son mal en patience…
Rien de bien méchant me direz-vous, mais on a connu des arrivées dans un nouveau pays plus sympathiques. Sauf que j’ai pour habitude de ne pas rester sur mes premières impressions, a fortiori lorsqu’elles ne sont pas incroyables. Alors je vais bien évidemment laisser sa chance à la Colombie ! D’autant plus que je suis tombé ce matin sur un chauffeur Uber extrêmement avenant, et que je viens de m’exploser le bide avec une quantité astronomique d’un délicieux porc grillé, ne pensant pas en commandant une ration « individuelle » recevoir une assiette avec une patate, une banane plantain, et au moins 500 g de viande bien tendre (pour environ 6 euros). À moi de choisir les souvenirs que je souhaite conserver !












Retenir le meilleur, c’est le bon mode d’emploi.
Parfois, on se souvient aussi du moins bon avec tendresse ! :p
Avec tes betises j ai passé une bonne nuit de m**** 😭
Désolé chaton… Mais tout va bien, dors en paix !
Ne garder que le bon !
Quand on peut…