Buenos Aires → Colonia del Sacramento – 1 h 15 de ferry rapide
B.A. s’adosse aux eaux limoneuses du gigantesque estuaire du Rio de la Plata. Juste en face, sur l’autre berge (distante tout de même d’une cinquantaine de kilomètres), l’Uruguay. Et plus précisément la charmante bourgade de Colonia del Sacramento. Il est possible de contourner l’estuaire en bus. Ou de le traverser à la nage. Mais le plus simple, c’est quand même de prendre un ferry, pas donné mais efficace. Le côté amusant : passer avant d’embarquer devant deux petites guérites qui se font face, l’une avec le drapeau argentin, l’autre avec le drapeau uruguayen. Un coup de tampon, une prise d’empreintes, et hop, vous vous retrouvez dans une sorte de zone grise, pas encore en Uruguay mais déjà plus tout à fait en Argentine. La magie des frontières ! Et bien sûr la magie du passeport français qui permet de circuler sans restriction aucune (et sans visa) dans toute l’Amérique Latine. On ne le répètera jamais assez, on est quand même né sous une étoile d’humeur plutôt généreuse.
Toujours est-il qu’en un peu plus d’une heure, on passe d’une gigantesque métropole trépidante au calme absolu d’une petite ville historique de la pampa uruguayenne. Ce qui n’est pas pour déplaire. Colonia fut construite à la fin du XVIIème siècle par les Portugais, juste en face de B.A., ce qui permit alors à bon nombre de marchandises d’échapper au monopole commercial espagnol (et in fine, aux taxes résultantes). Une pure provocation. Bien sûr ça s’écharpera ensuite copieusement entre les deux voisins, la ville devenant espagnole au XVIIIème, puis à nouveau portugaise, un temps brésilienne, et finalement uruguayenne, lorsque le pays obtient son indépendance en 1828. Le centre historique, plutôt bien préservé, est devenu aujourd’hui un haut lieu du tourisme, avec des milliers de porteños qui traversent l’estuaire chaque week-end pour une petite mise au vert. J’ai même croisé deux cars de Chinois en goguette. Tout de même pas de quoi gâcher mon plaisir d’arpenter ces vieilles rues aux pavés patinés par les siècles.




























Superbe et quel ciel ! Cela change de notre grisaille permanente !
Pour l’instant plutôt gâté par la météo oui, en prime le mercure est un peu redescendu, un soleil très agréable donc ! 🙂
« Ombres et lumière », ça pourrait être le commentaire général pour l’ensemble des photos de cette page.
Oui c’est le thème de ma prochaine expo, je vous enverrai les dates du vernissage !