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Combo histoire-géo numéro… mince j’ai perdu le fil… on va dire 100

Colonia del Sacramento → Montevideo – 2 h 45 de bus

Me voici rendu dans une deuxième capitale. L’occasion d’un petit article didactique ? Oui je sais, toutes les occasions sont bonnes…

Coincé entre les deux géants sud-américains, l’Uruguay est l’un des plus petits pays du continent : à peine un tiers de la France en superficie. Ou pratiquement la même taille que la Syrie, ce qui, j’en suis sûr, vous parle nettement plus. Par contre niveau densité de population, on est loin de celle de la nôtre : moins de 3,5 millions d’habitants, dont plus de la moitié dans la capitale. Autant dire que l’on a affaire à un pays essentiellement vide, ce que j’ai pu constater durant mon survol quelques jours plus tôt : du champ à perte de vue. Et sans doute quelques estancias au milieu de ceux-ci. Le point culminant ? Le Cerro Catedral et ses 514 m. Euuuh, il manque un 0 nan ? Nope, 514 m. Et oui, l’Uruguay n’est guère qu’une vaste plaine.

Pour ce qui est de l’histoire, elle se confond en partie avec celle de l’Argentine et du Brésil, puisque pendant longtemps, la région n’est finalement demeurée qu’une sorte de territoire tampon entre la zone d’influence espagnole et la zone d’influence portugaise. Comme évoqué hier, ce sont d’abord les Portugais qui bâtissent Colonia. Puis les Espagnols fondent Montevideo. Tandis qu’au nord ce sont les Jésuites qui implantent tranquillement leurs missions. Et vas-y que ça se bagarre à tout bout de champ. Puis finalement hop, intégration dans la Vice-royauté du Río de la Plata (sous l’égide de B.A. donc).

La donne change au début du XIXème siècle, lorsque l’Argentine déclare son indépendance. Tiens, et pourquoi pas nous ? En plus on a déjà notre héros national, José Gervasio Artigas ! Bon sauf qu’ici, Portugais comme Espagnols ne veulent pas vraiment lâcher l’affaire, et Artigas se prend tôles sur tôles… Mais à force d’insister, l’Uruguay adopte enfin sa première constitution en tant qu’état indépendant en 1830. Pourquoi ne pas avoir rejoint l’Argentine vous allez me dire ? Eh bien parce que le Brésil n’était vraiment pas chaud à cette idée. Zone tampon un jour, zone tampon toujours.

Les débuts de la jeune nation ne seront pas folichons : guerre civile, puis dictature militaire. Néanmoins l’Uruguay réussit malgré tout à rapidement se moderniser, et au début du XXème siècle, le pays se fait même appeler « la Suisse de l’Amérique », plutôt classe. Bon ça repart ensuite en dictature fasciste (c’était à la mode), avec quelques rares alternances démocratiques. Le pays traverse une interminable crise économique, ce qui n’arrange pas bien sûr la situation politique… On n’est alors plus trop dans les comparaisons avec la Suisse.

Puis finalement, à partir de 1990, on repart sur des bonnes bases politico-économiques. Marrant d’ailleurs comme ces années 90 ont apporté un changement capital pour un bon paquet de pays ! Et aujourd’hui donc ? Tout n’est pas encore parfait, mais on est sur un des pays les plus développés d’Amérique Latine, grâce notamment à une (désormais) bonne stabilité politique, à un faible niveau de corruption (comme quoi…), et au développement des relations commerciales avec la Chine, qui aime de plus en plus la viande. Affaire à suivre !

4 Comments

  1. P'pa

    Petite question technique : parfois tes photos sont actives et accessibles à un clic, parfois non, tu sais pourquoi ? Là c’est non.

    • Vadrouilleur

      Quand c’est non, c’est une erreur de ma part : je dois à chaque fois activer l’option en écrivant l’article, parfois je zappe… 🙂 Problème corrigé !

    • Vadrouilleur

      Pures déambulations hasardeuses. Enfin pas tout à fait quand même, je flaire les coins qui me semblent prometteurs ! 🙂 Bon là ça va qu’on est en Uruguay, plutôt safe, je me baladerai moins n’importe comment au Brésil par exemple…

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