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Comme une odeur de soufre

Berastagi

Tandis que le Venezuela s’enfonce un peu plus dans la dictature et le déni de démocratie (or ça fait longtemps qu’une visite de ce pays me fait rêver, notamment pour aller voir les incroyables tepuy, mais il semblerait que ce ne soit pas encore pour tout de suite), je pars à l’assaut d’un volcan (aucun lien). Il serait en effet dommage de traverser l’Indonésie sans aller jeter un œil du côté de ces monstres fumants.

Et ça tombe bien, parce qu’à Berastagi, on en a deux sous la main, le Sibayak et le Sinabung. Enfin plus qu’un désormais : l’ascension du Sinabung est désormais strictement interdite, car le coquinou s’est violemment réveillé en 2010 après plus de 400 ans de sieste, et depuis fait régulièrement des siennes de manière impromptue. Ronchon le pépère. On va éviter de se faire griller les mollets.

Direction donc le mont Sibayak, dans l’ombre duquel se trouve la petite ville touristique de Berastagi (surtout pour les habitants de Medan, qui viennent y trouver une agréable fraîcheur à 1300 m d’altitude). Le Sibayak se repose depuis une centaine d’années, mais est malgré tout actif dans son sommeil, avec larges émissions de fumerolles et sources d’eau chaude. Un vrai volcan quoi. Bon pour les sources, on est loin du onsen japonais, juste quelques piscines en dur au sein de complexes hôteliers, je vais m’en passer. Par contre l’ascension jusqu’au cratère est plutôt sympathique, même si près du sommet l’odeur de soufre est parfois intenable.

Il est conseillé de prendre un guide pour cette grimpette. Évidemment je n’en ai pas pris. Et il est strictement déconseillé de redescendre par la face sud-est (la montée se faisant par l’ouest). Je me suis longuement tâté, mais je suis descendu par la face sud-est, histoire de faire une boucle. Il faut parfois savoir s’amuser un peu. Bon, c’était de la jungle assez dense et glissante, avec un sentier très peu marqué, je m’en sors donc avec quelques hésitations, des fringues couvertes de boue et un lot d’écorchures sur les bras, mais là aussi c’était plutôt sympathique. Et puis ensuite on dort mieux le soir !

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