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Un peu de géographie indonésienne

Tuk-Tuk → Berastagi – 1 h de ferry et 3 h de taxi partagé

Profitons de ce transfert (relativement facile) pour se pencher un peu sur la géographie de l’énorme archipel indonésien.

La bagatelle de 17 000 îles. Une vie entière ne suffirait pas à les explorer toutes. Et même en se limitant aux 922 habitées, ça fait déjà du boulot. Surtout que les trois plus grosses (la Nouvelle-Guinée, Bornéo et Sumatra), de part et d’autre de l’équateur, font chacune presque la taille de la France. Et sont majoritairement couvertes d’une jungle impénétrable. Enfin étaient couvertes, désormais on a pas mal affaire à des plantations de palmiers à huile, classique. À côté de ça, on trouve des îles beaucoup plus sèches, voire semi-désertiques. Et des volcans. Beaucoup, beaucoup de volcans. Notons au passage que grâce au réchauffement climatique et à l’accélération de la montée des eaux, 42 millions de maisons et 2 000 îles devraient être submergées d’ici 2050. Hum ok c’est bien noté, mais on va quand même plutôt continuer la déforestation si vous n’y voyez pas d’inconvénients.

La population indonésienne est à l’image de cet archipel : nombreuse et diversifiée. Plus de 275 millions d’habitants (actuellement le 4ème pays au monde), dont près de 60% entassés sur la seule île de Java, qui possède une densité record de 1200 hab./km², on ne s’y sent que rarement seul. Et plus de 1 100 groupes ethniques recensés, dialoguant dans 700 langues. Un joyeux bordel pour ainsi dire. Pourtant, malgré quelques affrontements inter-ethniques ponctuels (qui se sont raréfiés récemment), il existe un véritable sentiment de fierté nationale. Près de 90% des habitants se déclarent musulmans. Certains clairement par opportunisme, car si la religion est théoriquement libre, il va sans dire que c’est toujours plus compliqué de faire partie d’une minorité…

De par ses particularités géographiques (milliers d’îles proches de l’équateur), l’Indonésie est le pays possédant la 2ème plus grande biodiversité au monde (derrière le Brésil, merci l’Amazonie). À l’ouest, on retrouve principalement des espèces asiatiques, tandis qu’à l’est, on est plutôt inspiré par l’Australie. Et grâce à l’isolement de longue date de certaines îles, le taux d’endémisme est extrêmement important. Bref, un patrimoine naturel absolument unique qui, à l’image du reste de la planète, n’est pas dans une forme incroyable. Mais je ne vais pas trop m’appesantir non plus, l’éco-anxiété est suffisamment forte chez tout le monde (chez tous mes lecteurs du moins). On va juste se contenter d’aller voir un ou deux orangs-outans sauvages tant qu’il en reste…

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