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Une ville, vite, fuyons

Medan → Tuk-Tuk (lac Toba) – 5 h de bus (particulièrement pénibles) et 45 min de ferry

Me revoici donc en Indonésie. Mais contrairement à la Malaisie où je ne m’étais pas éternisé, j’avais passé plus d’un mois et demi ici, entre Java, Bali, Lombok, avec même un saut jusqu’à Komodo et Florès. Sauf que l’Indonésie est tellement vaste, tellement diverse, que l’on pourrait y passer une vie sans s’ennuyer. Et puisque j’avais adoré mon premier séjour, c’est sans hésitation aucune que j’y reviens poser mes bagages pour quelques semaines.

Lorsque l’on arrive dans une nouvelle contrée en avion, le point d’entrée est bien souvent une ville. Jakarta en 2014 (la capitale), et hier Medan, la plus grosse agglomération de Sumatra. Or s’il y a bien un pays où les villes n’ont que très peu d’intérêt (voire aucun), c’est bien l’Indonésie. Bruyantes, polluées, chaotiques… Vous allez me dire, n’est-ce pas un peu le cas de la plupart des métropoles du sud-est asiatique ? Oui certes, mais elles ont aussi souvent bien d’autres atouts, notamment culturels, qui font que l’on s’accommode de ces quelques désagréments. Pas ici. Ici elles sont bruyantes, polluées et chaotiques, point. Le voyageur ne s’y éternise guère.

Un exemple ? Hier j’ai malgré tout voulu me balader un peu à Medan. Or qui dit balade dit nécessairement, à un moment ou à un autre, traversée de routes. Nous autres Français avons cette réputation internationale d’experts en « passage au rouge hors des clous ». Eh bien ici il faut le niveau au-dessus. À un endroit je trouve un passage piéton avec un bouton d’appel. Formidable ! J’appuie. Le feu passe rapidement au rouge. Victoire ? Ah bah non en fait, cela n’arrête absolument pas le flot constant de véhicules. Échec. À un autre endroit (en face d’un centre commercial…), ils ont fini par poster un planton en uniforme de part et d’autre du boulevard, ce sont donc eux qui risquent leur vie (littéralement) pour me permettre de traverser dans leur ombre. Non, les villes indonésiennes ne sont définitivement pas faites pour les piétons. De toute façon il n’y a pas de trottoir… On finit par abréger la balade.

En revanche pour ceux qui se sont toujours demandés ce que ça faisait d’être une célébrité, eh bien je vous invite à déambuler un peu dans les rues de Medan (ou de toute autre ville du coin pas touristique). Vous allez passer votre temps à saluer des inconnus et serrer des mains. Plus répondre aux traditionnels « Where are you from ? » et « What’s your name ? ». Anthropophobes s’abstenir.

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