Évora → Estremoz – 60 km
Globalement, comme évoqué il y a deux semaines, tudo bem. Des fois un peu moins. Des fois un peu plus. Tiens aujourd’hui par exemple.
Je me réveille. Sans réveil. Il fait beau.
Empaquetage, et c’est parti. Petit vent, mais rien de trop méchant, c’est plus rafraichissant que gênant.
Agréable surprise, je ne me tape pas de la nationale pour une fois (bon quand même une quinzaine de kilomètres à la fin…). La petite route serpente parmi les collines fleuries de l’Alentejo. Bucolique en diable. Je croise quelques groupes de cyclistes, on se salue à grand renfort de bom dia. Une petite soixantaine de kilomètres au programme, pas le temps de s’ennuyer, ça grimpe et ça descend juste ce qu’il faut.
Puis ma destination apparaît à l’horizon, un beau château haut-perché entouré d’un bourg immaculé (ce qui implique une petite grimpette finale, il faut ce qu’il faut…). Accueil dans ma petite auberge, on n’y parle que le Portugais, mais les sourires sont universels. Douche, baume du tigre, et c’est reparti pour mes déambulations pédestres.
Avec des carrières de marbre aux portes de la ville, Estremoz en est littéralement recouverte. Statues, fontaines, encadrements de portes et fenêtres, bordures de trottoirs, et bien sûr la haute tour qui domine la ville. De son sommet (où je suis seul, oooh, pas de touristes !), la vue à 360 est simplement époustouflante. Je me retrouve aussi à visiter par pur hasard le musée de la figurine en terre cuite (mon Lonely Planet a une dizaine d’années, on a parfois des surprises…), une vieille tradition locale kitch mais sympathique.
Et puis vient l’heure de chercher ma pitance du soir. Pour cela généralement internet est mon ami. Je me retrouve dans une petite taverne typique où on me dégotte miraculeusement la dernière place. On n’y parle que le Portugais, mais les sourires sont universels. Bacalhau da casa (morue maison), succulente, et en quantité astronomique, impossible de finir mon assiette, chose rare. À la TV, Benfica joue en Champions League, le restaurant tout entier semble hypnotisé.
Repu, je rentre écrire cet article, et puis dodo. Demain on recommence. Et je ne me vais sûrement pas m’en plaindre…
