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25 de Abril (1974)

Vendas Novas → Évora – 55 km

Allez, deuxième date clé dans l’histoire du Portugal après le 1er novembre 1755, beaucoup plus heureuse celle-ci. Chaque bled possède sa rue, son boulevard, sa place ou son pont du 25 de Abril. Autre petit nom autour de cette date, sans doute plus connu : la Révolution des Œillets !

Rappel du contexte historique : depuis qu’un coup d’état militaire a renversé la République en 1926, le Portugal vit en dictature. Si les premières années sont un peu chaotiques, un homme va progressivement émerger de l’ombre, et à l’aide d’une nouvelle constitution va accaparer la totalité du pouvoir à partir de 1933 : Antonio de Oliveira Salazar. Oui l’Europe a eu une bonne phase « régimes autoritaires » dans ces années-là… Alors on est sur de la dictature classique hein, rien de bien neuf : parti unique, censure, fin du droit de grève, propagande, religion d’état, jeunesse militarisée et endoctrinée… Précisons que les États-Unis soutiennent volontiers le régime salazariste, rempart au communisme ! En 68, c’est le drame : Antonio nous fait un petit AVC. Il est écarté du pouvoir, mais au fond les choses ne changent pas vraiment.

Et puis le 25 avril 1974, c’est marre : coup d’état militaire ! Encore ?!!! Oui, sauf que ces militaires-là veulent mettre en place une démocratie ! Comme quoi… Alors évidemment tout ne sera pas rose tout de suite, et pendant encore deux ans ça va pas mal se bagarrer entre radicaux et modérés. Mais l’actuelle constitution finira par voir le jour le 2 avril 1976, tout est bien qui finit bien.

Et les œillets alors ? Eh bien même si les militaires incitent la population à rester chez elle, celle-ci veut voir tout ça de plus près, pas tous les jours que l’on assiste à une révolution, surtout quand elle est attendue de longue date. Celeste Caeiro, une restauratrice qui par un concours de circonstances se retrouve en possession de tout un tas d’œillets, les offre aux soldats insurgés, qui les placent alors sur le canon de leurs fusils. L’idée est reprise par les fleuristes dans toute la ville. Et voilà, la révolution vient de gagner son nom ! Une belle histoire non ?

4 Comments

  1. BBruno

    Le 12 juillet 1789, Camille Desmoulins haranguant la foule après le renvoi de Necker, a accroché une feuille de marronnier à son chapeau ; la choisissant ainsi comme signe de reconnaissance des Révolutionnaires.
    Comme quoi …, les Révolutionnaires sont proches de la Nature.

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