Setúbal → Lisbonne (Lisboa pour les intimes) – 45 km
Le 1er novembre 1755 va changer à jamais le visage de Lisbonne, et de tout le Portugal par la même occasion.
Rappel du contexte historique : au 31 octobre 1755, le Portugal est au top, richissime, avec un empire colonial qui s’étend sur tous les continents, et une capitale recouverte de palais, églises, opéras, bibliothèques…
Au matin de la Toussaint 1755, 3 secousses dévastent la ville. On estime aujourd’hui que la magnitude de ce tremblement de terre était comprise en 8,5 et 9, du jamais vu dans la région. Evidemment à l’époque, on se contente de croire en un châtiment divin (à plus forte raison un jour de Toussaint…). Les survivants se précipitent sur les quais, espace ouvert supposé sûr. « Tiens, mais pourquoi l’eau se barre ? » Je vous le donne en mille, moins d’une heure plus tard, trois énormes vagues de près de 15 mètres s’abattent sur la ville. Et pour bien parachever le drame, un gigantesque incendie ravage 5 jours durant ce qui reste de Lisbonne.
Bilan : 85% des bâtiments sont détruits, des dizaines de milliers d’ouvrages précieux, peintures et archives sont perdus. Parmi les 275 000 habitants de la ville, près de 100 000 trouveront la mort ! Le pays ne s’en relèvera jamais complètement (idem pour l’Espagne, qui va voir nombre de ses ports eux aussi détruits, rappelez-vous Cadix !), changeant profondément l’équilibre géopolitique de l’Europe, ouvrant la voie du commerce (et de la richesse) à la France et à la Grande-Bretagne.
Quelques autres conséquences plus inattendues : la création par le marquis de Pombal d’un nouveau centre-ville quadrillé de larges avenues perpendiculaires, le premier du genre (qui en inspirera bien d’autres) ; les débuts de la sismologie, car il semblerait que finalement tout cela ait une cause autre que divine ; et enfin, en plein siècle des Lumières, ce séisme va fortement influencer les écrits de grands penseurs tels Kant ou Voltaire, et générer de nombreux débats philosophiques et théologiques entre lettrés.
Oui parfois, une journée peut tout changer.
Note : géographie, histoire, religion, biologie, je fais un peu dans le didactisme dernièrement. Et le vélo alors ? Pas grand-chose à en dire. Il roule plutôt pas mal, le conducteur se fait les cuisses. Les routes sont assez désagréables, étroites et malheureusement très passantes, même les petites départementales perdues ont leur stock de poids lourds. Mais c’est ça ou du chemin de sable, j’ai déjà donné. Ça devrait s’améliorer en quittant la côte, avec normalement plus de possibilités (et moins de touristes en camping-car). Et puis c’est joli, donc ça passe !

A voir, le monastère des Hiéronymites pas loin de la tour de Belém si je me souviens bien, au bord de l’océan… Bonnes visites !
Belém au programme de demain, si ouvert bien entendu ! Mais l’océan est plus loin, ici ce n’est que le Tage (certes large de 2 km et avec des marées…).
Et que fait le vélo pendant ces visites urbaines ???
Désolé pour ce trop long silence …, mais j’ai encore des difficultés avec le départ des Personnes que j’aime !!!
Le vélo trône fièrement dans le hall de mon hôtel !
Un beau lieu pour des amateurs street art on dirait !
Globalement je me régale bien à ce niveau, je pourrai faire un album best of rien qu’avec ça…
Ah Lisbonne, le pied ! Et de bons souvenirs
Oui on s’était régalé, nous étions jeunes, beaux et fous ! Ceci dit nous sommes toujours jeunes, beaux et fous. Tout va bien.