Fukuoka ↔ Ainoshima – Un peu de train, de bus et de ferry
Les Japonais adorent tout ce qui est mignon (kawaii). Donc forcément, les chats. Le hic c’est que bien souvent, faute de place ou d’être propriétaire de leur logement (les animaux domestiques sont interdits aux locataires), les amateurs de boules de poils doivent se contenter de les caresser dans des cafés dédiés (dont le concept a fini par arriver chez nous). Mais encore mieux que les neko cafés, le Japon propose aussi des neko îles. L’archipel nippon comprend des centaines de petites îles en voie de dépeuplement. Eh bien rien de tel que de laisser quelques chats résidents se reproduire, se reproduire, et encore se reproduire. En quelques années, vous aurez une population féline nettement supérieure à la population humaine. Plus qu’à installer un ou deux restaurants, et vous verrez les touristes affluer !
Pour se rendre depuis Fukuoka sur la jolie île en croissant d’Ainoshima, rien de plus simple : un p’tit coup de train, dix minutes de minibus, puis vous voilà en train de savourer les embruns sur un ferry somme toute bien rempli, dérangeant au passage quelques exocets qui décollent avec grâce. L’île se profile déjà devant vous : une anse abritée, moitié sable moitié galets ; un petit port de pêche ; et un bourg coincé entre la mer et la colline boisée. Le tableau est charmant. On aperçoit même à l’autre extrémité du croissant un gros rocher en forme d’arche partiellement immergé, ce qui ajoute une petite note spectaculaire à ce panorama bucolique.
Vous vous en doutez, mes compagnons de ferry sont tous de fervents amateurs de chats. Plus quelques résidents qui ramènent leurs courses de la semaine. Sitôt le bateau accosté, chacun part en quête de sa bestiole d’adoption du jour. De toute façon, nous sommes attendus : une bonne dizaine de matous opportunistes guettent les nouveaux arrivants, souvent détenteurs de délicieuse nourriture (certains ramènent même des jouets) ! Pour ma part, j’arrive les mains vides, alors je n’intéresse que les félins en quête de gratouilles, et il y en a ! Fait amusant : les Japonais ne caressent pas les chats, ils les tapotent… Le jeu ensuite consiste à tenter de trouver un maximum de petits potes, bien souvent en train de roupiller à droite à gauche, l’île étant d’une délicieuse quiétude. Il y a les amicaux, qui n’hésitent pas à nous miauler un petit mot au passage. Il y a les indifférents, qui contemplent mollement ces drôles d’humains en train de les photographier. Et il y a les peureux, qui décampent à notre approche. Si la plupart restent à proximité du port et du bourg, on en retrouve quelques-uns en pleine nature, les asociaux qui taxent les rares touristes qui s’aventurent hors du village.
Puis lorsque vous aurez eu votre content de miaous et de kawaii, ou lorsque vous aurez écoulé toute votre nourriture, vous n’aurez plus qu’à remonter dans le ferry, en faisant gaffe à ne pas embarquer des petits passagers clandestins qui s’ennuieraient dans leur paradis.




































Excellent !
🤣
Ils sont fous ces Japonais !
Ou alors c’est le reste du monde qui l’est !
😻
https://youtu.be/XkOYGrZQqmU?si=B_YLU6ktGOlfUXpW
https://www.youtube.com/watch?v=g8YejBFUxks