Hiroshima ↔ Miyajima – 2 h 15 de tram et 30 min de ferry A/R
Journée nettement plus légère aujourd’hui, heureusement. Cap sur Miyajima (de son vrai nom Itsukushima), une petite île sacrée de la mer de Seto. Tellement sacrée qu’il est strictement interdit d’y naître ou d’y mourir. Et d’y couper des arbres. À noter qu’il y a quand même un gros bourg sur l’île, par ailleurs intégralement boisée ; je me demande donc comment ils ont fait pour construire le village sans abattre d’arbres : dès que l’un mourrait naturellement, bim, une maison à la place ? Mystère…
Quoi qu’il en soit, Miyajima est avant tout connue pour son énorme torii rouge semblant flotter sur les eaux à marée haute. Avec le mont Misen en toile de fond, le torii a d’ailleurs été désigné comme l’une des « trois vues les plus célèbres du Japon », pour ce que ça vaut. Certes, il faut bien reconnaître que ça a de la gueule. Le seul hic, c’est que vous serez loin d’être le seul à en profiter. Le sanctuaire d’Itsukushima, auquel appartient le torii (et qui donne son nom officiel à l’île), offre à ses visiteurs la seule photo « dans l’axe », depuis un petit ponton. Résultat : une jolie file d’attente remplie de Narcisses du monde entier. Je me contenterai donc de belles prises de vue latérales, avant de vite décamper dans la forêt, où la foule ne s’aventure guère. Rude grimpette jusqu’au point culminant, qui offre une vue spectaculaire sur la baie d’Hiroshima et le dense archipel de la mer intérieure. À noter qu’il existe aussi un téléphérique, qui peut faire le taf à la place de vos cuisses.
Un peu partout sur l’île, des petits cerfs sika déambulent sans crainte (comme à Nara). Si certains cherchent encore leur nourriture dans les bois, d’autres sont devenus friands de nourriture humaine, et semblent presque domestiqués. Des annonces par haut-parleur donnent le ton dès la sortie du ferry : gaffe à vos possessions, les cerfs mangent n’importe quoi. Car si des boutiques vendent des galettes dédiées, les adorables quadrupèdes peuvent se ruer sur tout ce qu’ils nous voient engloutir, ce qui évidemment est plutôt néfaste pour leur organisme, et certains semblent en piteux état. Mais cela n’empêche pas de nombreux touristes d’appâter les cervidés avec leur déjeuner, se permettant au passage quelques gratouilles et un selfie. Comme toujours, les interactions entre l’Homme et la nature ne sont pas simples…






















Oh, je serais bien resté !
On s’était tâté à vous emmener jusque-là, mais il aurait fallu quelques jours de plus ! 🙂