Onomichi
Journée pluie. Forcément avec des paysages aussi verts, ça arrive de temps en temps. Pas grand-chose à raconter du coup, si ce n’est vous parler un peu de la géographie si particulière de ce pays si singulier.
Je ne vous apprends rien : le Japon est un archipel. Composé de quatre îles principales : au centre, Honshū, où je me trouve, de loin la plus grande et la plus peuplée des îles ; juste sous elle, Shikoku, la plus petite, où j’ai brièvement mis les pieds (et les roues) hier ; au sud, Kyūshū, où je vais aller poser mes bagages dans quelques jours ; au nord, Hokkaidō, que je me réserve pour un prochain voyage. Plus 14 121 autres îles, dont 417 habitées. Pour une superficie totale d’environ 378 000 km², un poil plus que l’Allemagne. Si le pays n’est jamais très large, il s’étend du nord-est au sud-ouest sur 3 300 km, de la Russie à Taiwan, de la toundra aux tropiques. Une sorte de Chili de l’hémisphère nord.
L’archipel est d’origine volcanique, en plein sur la « ceinture de feu » du Pacifique, à un important point de rencontre de plusieurs plaques continentales, avec notamment deux sympathiques jonctions triples. On pourrait légitimement rêver mieux comme localisation. Conséquences : éruptions, séismes, tsunamis… La planète fait bruyamment la teuf toute l’année ici. Un point positif tout de même : les délicieux onsen bien sûr (directement liés au volcanisme).
Niveau topographie, le mot d’ordre c’est : montagnes. 63% du territoire. Plus 12% de collines. Pas si différent du Népal en fait… Point culminant : le resplendissant Fujisan (mont Fuji), 3 776 m. Seul un cinquième du territoire est habitable, le long des littoraux essentiellement. Où les 127 millions de Japonais doivent s’entasser. Lorsque l’on se déplace en train entre les villes principales, on a d’ailleurs l’impression d’une gigantesque mégalopole ininterrompue. Et c’est effectivement un peu le cas, puisque plus de 80% de la population habite sur une mince bande de Tokyo au nord à Fukuoka au sud. Mais dès que l’on quitte cette bande, ce sont surtout les forêts qui dominent le paysage, puisqu’elles recouvrent plus des 2/3 du pays. Une mer de verdure, à perte de vue !





