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Ode aux transports nippons

Hongū → Kobe (via Tanabe, Gobō, Wakayama, Wakayamashi, Osaka) – 2 h de bus puis 4 h 45 de train

Lors d’un voyage au long cours, on passe nécessairement un temps considérable dans des transports divers et variés, à plus forte raison lorsque l’on tient à minimiser ses trajets en avion, et que des cordons de bourse maintenus un peu serrés limitent l’usage des options les plus coûteuses (le taxi notamment). Selon les pays, ces transports s’avèrent plus ou moins pénible. Par exemple 10 h de bus pour parcourir 200 km au Népal (à 20 km/h de moyenne donc, en gros ma vitesse lorsque je parcourais à vélo les routes d’Europe…), c’est plutôt pénible. Au Japon en revanche, se déplacer peut devenir un véritable jeu.

Rien d’étonnant pour un pays amoureux de ses trains. En France aussi, par le passé, nos chemins de fer étaient une vraie fierté nationale, desservant pratiquement le moindre village. Et puis bon, la politique étatique du tout-bagnole et le sous-investissement notoire dans le rail sont passés par là, pour le résultat désolant que l’on connait. Ici, les trains sont nombreux, parcourent pratiquement tout le pays (quand ce n’est pas le cas, un réseau de bus performant prend le relais), partent et arrivent à l’heure (c’est presque choquant au début…), et peuvent la plupart du temps se prendre sans réservation (même le classieux shinkansen possède bien souvent des wagons sans réservation, sur le principe du premier arrivé – premier servi). Il est même souvent possible de voyager sans billet, grâce à un système de paiement globalisé via une carte à puce rechargeable, on badge simplement à la montée et à la descente, terriblement efficace… Pas non plus de tarification obscure : on paye en fonction de la distance et du type de train (plus ou moins rapide), point barre. Le jeu consiste donc à trouver l’enchaînement le plus efficace et le moins cher. Jeu que Google Maps maîtrise très bien, il suffit bien souvent de se laisser guider.

Ainsi par exemple ce matin, je ne savais pas encore quelle serait ma destination du jour. Je suis simplement monté dans un bus pour sortir de la montagne. Puis j’ai mis à profit le trajet en potassant mon guide, et je me suis décidé. Pour atteindre mon but, le meilleur rapport temps / prix impliquait 5 trains différents, avec des temps de correspondances entre 3 et 10 minutes. Je vous vois déjà transpirer à grosses gouttes. Mais c’est parce que vous avez encore un point de vue français. Ici les trains sont toujours à l’heure, et partent systématiquement des mêmes quais, plutôt clairement indiqués. J’ai même dû changer de gare lors d’un transfert, mais là encore, il suffit de suivre les flèches dans un labyrinthe de couloirs. Et me voici finalement à Kobe, sans jamais courir. Se déplacer au Japon, une sinécure !

4 Comments

  1. Joëlle

    Coucou bonjour Nicolas , j’ai récupéré ma petite famille très fatiguée mais heureuse de t’avoir vu et d’avoir profité de ce séjour exceptionnel je te remercie pour la manette sur l’Inde elle est très belle je commence à avoir une fameuse collection très intéressante en plus . j’espère que tout vas bien pour toi , prends bien soin de toi et je t’envoie pleins de gros bisous

    • Vadrouilleur

      Bonjour Joëlle, tout va bien ici, triste bien sûr d’avoir dit au revoir à ma petite tribu, mais chanceux de pouvoir continuer à explorer ce superbe pays qu’est le Japon ! Portez vous bien !

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