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Bem vindo ao Algarve

Tavira

Aaah l’Algarve ! La seule évocation du nom fait baver d’envie nos possesseurs de cartes vermeils. Pensez-vous : des hivers doux (et des étés pas plus caniculaires qu’en France…), un coût de la vie moindre, la langue française encore plutôt répandue (oui car le Français parle… français. Et il aimerait bien que le reste du monde fasse de même…), et surtout, surtout, une population très majoritairement blanche. Voilà, là on est chez nous ! Et on peut voter pour notre cher Éric à distance, donc tout va bien (20% quand même au 1er tour)… Ils sont ainsi des milliers à s’expatrier chaque année, et après tout, grand bien leur fasse !

J’ai donc changé de pays, en traversant un fleuve, le majestueux Guadiana (c’est souvent le cas ceci dit. Ou une crête…). Toute la magie de l’Europe : tant qu’on est en son sein, difficile de circuler plus librement ! Et me voici donc dans la région la plus au sud du Portugal, l’Algarve, de l’arabe al-gharb, « l’ouest ». Sud ou ouest, il faudrait savoir ? Et bien pour les Arabes qui occupèrent pendant plus de 500 ans une bonne partie de la péninsule ibérique, il s’agissait bien de l’ouest de leur territoire. A noter qu’ils firent preuve de plus d’imagination pour nommer les autres régions…

La réputation touristique de l’Algarve n’est plus à faire, et outre les retraités français, ils sont une dizaine de millions (anglais et allemands en tête) à écumer plages et boîtes aux beaux jours (pour moins de 500 000 locaux). En résulte évidemment une bétonisation massive des côtes, la pollution afférente, et une augmentation conséquente du coût de la vie pour les résidents. Bon ça permet aussi de faire vivre toute une région, ne soyons pas que mauvaise langue. En tout cas vous connaissez mon amour pour le tourisme de masse, je vais donc tâcher dans la mesure du possible de m’attarder dans les petits coins sympas et pas « trop » fréquentés, oui c’est encore possible, et oui je compte bien quand même m’attarder un peu, si les gens viennent, ce n’est jamais sans raison !

Tavira pour commencer, très chouette, à la longue histoire qui remonte aux Phéniciens. Elle fût même la principale ville de la région, avant d’être intégralement rasée par le tremblement de terre de 1755 (on parle du séisme de Lisbonne, mais toute l’Algarve et l’Andalousie prendront cher). Aujourd’hui petite bourgade proprette, un peu éloignée de la côte (il faut traverser la lagune pour atteindre de magnifiques plages), ce qui en limite l’attrait, youpi pour moi. Un pont romain, un château maure, plein d’églises blanches, des façades recouvertes d’azulejos, des bougainvilliers en fleur, de bons restaurants mettant à l’honneur le poulpe, je commence bien mon périple portugais.

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