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Bem vindo a Goa Velha

Arambol → Vieux-Goa → Panaji → Arambol – Une centaine de bornes en scooter

Au début du XVIème siècle, les Portugais, en plein âge d’or, débarquent dans la région, et vont créer de toutes pièces une incroyable métropole : Goa. Son ascension sera fulgurante, et la ville dépassera rapidement en taille Lisbonne ou même Londres. Afin d’impressionner et de tenter de convertir un maximum d’indigènes, les Portugais s’en donneront à cœur joie sur la construction d’églises. À tel point qu’une pétition sera bientôt envoyée à Rome pour demander de ralentir un peu le rythme : les lieux de culte sont tellement rapprochés que règne une véritable cacophonie quand les vêpres viennent à sonner. Mais las, la chute sera tout aussi rapide : à peine plus de deux siècles après la pose des premières pierres, la malaria et le choléra auront raison de la ville, la capitale est alors transférée à Panaji, et Goa, devenue Vieux-Goa, est désertée.

Cinq cents ans plus tard, ne demeure ici-bas qu’un étonnant maillage de superbes églises au milieu d’espaces verts et de boutiques de souvenirs. Certaines sont particulièrement bien conservées, et proposent toujours des offices réguliers, notamment l’immaculée cathédrale et la sombre basilique du Bom Jesus, contenant les très vénérés restes incorruptibles de Saint François Xavier. D’autres ne sont plus que ruines photogéniques.

Quoi qu’il en soit, c’était aussi l’occasion de s’essayer à la conduite d’un scooter sur les délicates routes indiennes, Vieux-Goa étant distant d’environ 45 kilomètres, et les transports en commun n’étant pas pléthores (le trajet nécessitait trois heures et deux changements, merci bien). Bon, j’ai visiblement survécu, puisque je suis en mesure d’écrire cet article. Mais de là à prétendre que c’était une partie de plaisir… Disons que la moindre fraction de seconde d’inattention peut être fatale, puisqu’il faut composer avec les nids-de-poule, les vaches sacrées, les chiens errants, la conduite à gauche, et surtout les nombreux conducteurs persuadés d’être sélectionnés pour le prochain championnat de formule 1 (sachant que de toute façon la vitesse moyenne dépasse péniblement les 30-40 km/h). Amusant malgré tout.

4 Comments

  1. Jean-Marie Perrot

    C’est vrai qu’il flotte un air du Portugal avec ces églises. Je pense à Evora, la ville blanche.

  2. P'pa

    Pas con du tout ce camion-chiottes. Il faut simplement une certaine motivation pour en être le chauffeur permanent.

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