Madurai → Pondichéry – 7 h de bus (325 km)
Inauguration d’un bus de nuit, à savoir une vraie couchette relativement confortable, ce qui pourrait en théorie permettre de bien dormir si les routes n’étaient pas aussi défoncées. On passe donc un trajet à tressauter. Plus bien sûr les klaxons continus et la lumière qui se rallume régulièrement. Ce qui ne semblait pas déranger outre mesure mes voisins indiens, ronflotant gentiment. Il faut dire aussi qu’ici, de nombreuses personnes se contentent d’un banc ou d’un bout de trottoir pour roupiller, le lit est un bonus.
Lorsque l’on débarque à Pondichéry, on a l’impression d’une ville tamoule comme les autres, vivante et chaotique. Mais en atteignant la « ville blanche », à savoir l’ancienne ville coloniale, flotte encore dans l’air un petit parfum de chez nous, version tropicale. Il faut dire que depuis près de trois siècles, Pondichéry était la capitale de l’Inde française, un bien grand mot pour désigner cinq petits confettis le long des côtes. Lorsque le pays acquiert son indépendance de l’Angleterre en 1947, la France fait mine de ne rien voir, pas pressée de libérer ses comptoirs pour éviter de donner des idées à la précieuse Indochine voisine. Cela ne durera de toute façon pas bien longtemps, la fin des colonies avait (enfin) sonné, et en 1954, l’Inde récupère pacifiquement les confettis.
Si la langue française ne s’est jamais vraiment développée dans la région, on s’est tout de même débrouillé pour imprimer un tant soit peu notre marque : ainsi les rues de la « ville blanche » sont tracées au cordeau et possèdent des trottoirs (joie) ; les boulangeries et les cafés sont pléthores, de même que les églises ; l’alcool est bon marché et en vente libre dans des boutiques spécialisées ayant pignon sur rue, contrairement au reste du Tamil Nadu par exemple, où les boissons alcoolisées sont surtaxées et se vendent en cachette dans des boutiques assez glauques – un peu l’Andorre locale finalement ; et last but not least, j’ai croisé quelques Tamouls jouant à la pétanque. Une ambiance toute particulière donc, et il fait plutôt bon déambuler à l’ombre des bougainvilliers le long des rues La Bourdonnais, Dumas ou Surcouf…
























Coucou un petit bonsoir j’espère que tu vas mieux et que le voyage se passe toujours aussi bien j’ai régulièrement des nouvelles de toi par Stéphanie et tu sais naturellement toutes les nouvelles d’ici aussi . Je t’envoie plein de pensées positives et aussi des gros bisous
Merci Joëlle pour vos pensées positives, oui ça va bien mieux, un petit passage à vide d’une journée, l’avantage d’un bon système immunitaire (qui trouve quand même parfois ses limites) ! 🙂
Tu n’en parles plus, on suppose que tu vas mieux… et que tu es plus prudent question boisson et alimentation. Petite question : beaucoup de monde dans ces églises catholiques ?
Oui, 24h dans le dur, et c’est reparti pour un tour, avec effectivement un poil plus de prudence… Pas mal de monde oui, plutôt calme en journée, mais la cathédrale était pleine pour la messe du soir ! On sent bien que c’est minoritaire par rapport à l’hindouisme, mais il y a tellement de monde en Inde qu’au final ça fait quand même un paquet de fidèles (31 millions, 2,3% de la population, mais très variable selon les Etats). En prime la foi est palpable !