Menu Fermer

Au pays des tamouls

Munnar → Madurai – 5 h de bus (via Theni)

J’ai quitté l’agréable fraîcheur des Ghâts pour retrouver l’écrasante chaleur des plaines. Mais désormais du côté est de la péninsule indienne, où le taux d’humidité est bien moindre qu’à l’ouest, ce qui n’est pas plus mal. D’ailleurs les paysages sont nettement moins luxuriants par ici ! J’en ai aussi profité pour changer d’État : tchô le Kerala, me voici dans le Tamil Nadu, littéralement le « Pays des Tamouls ».

Alors je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne j’avais bien sûr déjà entendu parler des Tamouls, mais j’aurais été bien en peine de situer ce peuple en Inde, et à plus forte raison concentré dans ce grand État occupant tout le sud-est du pays. Les frontières ont d’ailleurs été tracées plus ou moins en respectant les régions où les habitants parlent le tamoul, une langue dravidienne qui n’a absolument rien à voir avec l’hindi, et ce depuis plus de deux millénaires, ce qui est assez unique dans l’histoire de l’humanité. Un peu comme si on parlait toujours latin en Italie. Cette langue classique s’accompagne par ailleurs de nombreuses traditions bien vivaces, qui s’expriment à travers la danse, la poésie, et un Hindouisme un peu spécifique. Plus de 60 millions de Tamouls vivent ici, mais il existe aussi une assez conséquente diaspora à travers le monde (ce qui explique sans doute qu’on connaisse ce peuple au moins de nom), avec par exemple en ce qui nous concerne une communauté importante à la Réunion, en Guadeloupe et en Martinique.

Et donc, concrètement, des changements par rapport au Kerala ? Là vous m’en demandez un peu beaucoup, j’arrive tout juste dans le coin. Et puis cela ne fait que quelques jours que je suis en Inde. Mais les temples sont différents, ça c’est assez notable. Les habits traditionnels des femmes aussi. Et le bindi, le troisième œil peint entre les sourcils, me semble également changé. Bon, vous voyez l’idée, le Tamil Nadu reste bien évidemment terriblement indien, mais est fier de ses différences. Sans doute un peu toujours le cas quand on habite au bout d’une péninsule, hein les Bretons ?

2 Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *