Éléphants

Munnar

L’éléphant, peut-être l’un des animaux les plus emblématiques de notre belle planète. Je ne vous apprends rien, il en existe aujourd’hui deux espèces, celui d’Afrique et celui d’Asie. Toutes deux en danger. L’éléphant d’Asie, plus petit et plus facilement domesticable, a longtemps été partie intégrante de la société dans plusieurs pays, dont l’Inde. Mais ces grosses bestioles à la délicate lenteur ont petit à petit perdu leur statut privilégié dans des sociétés de plus en plus industrialisées. Et les voici désormais réduites à amuser les touristes ou à servir de mascottes lors de fêtes hindoues, cf. il y a quelques jours. Et même si les pachydermes restent majestueux et imposants, on ne peut s’empêcher de verser une petite larme devant ce triste spectacle.

Quant à l’éléphant sauvage, son territoire se réduit à peau de chagrin, et leur nombre ne fait que diminuer, estimé aujourd’hui entre 30 et 40 000. Alors quand on a l’opportunité d’aller en voir s’ébattre joyeusement dans leur milieu naturel, on se dit que ce n’est pas une mauvaise idée, tant que c’est encore possible. Direction donc Anakulam, où les hardes de la région aiment venir se désaltérer dans une eau légèrement gazeuse. Et le spectacle était au rendez-vous, autrement plus émouvant que des créatures enchaînées.

Quelques faits amusants : l’éléphant passe avec succès le test du miroir, ce qui est plutôt rare dans le règne animal ; sa trompe pèse à elle seule plus de 100 kg, essentiellement du muscle ; il ne peut morphologiquement pas sauter, ce qui ne paraît pas plus étonnant que ça ; deux mathématiciens du Kerala ont mis au point la formule permettant de calculer la surface S d’un éléphant (en m²) en fonction de sa hauteur au garrot h (en m) et de la circonférence de l’empreinte de son pied antérieur c (en m), à savoir S = 6,807h + 7,073c – 8,245. Si ça ce n’est pas de la recherche fondamentale…