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Un peu de géographie indienne

Kochi → Munnar – 4 h 30 de bus (125 km)

Premier déplacement avec les transports publics indiens : si les trains sont célèbres, il n’y a pas encore de rails partout, donc je commence par le bus. Première surprise : pas de vitres, il ferait trop chaud. Ce qui permet une décoiffante (mais poussiéreuse) ventilation naturelle. Deuxième surprise : ce que j’imaginais être des banquettes pour une et deux personnes de part et d’autre d’une allée, sont en réalité prévues respectivement pour deux et trois personnes. Plus bien sûr un sixième debout au milieu. Autant le dire, quand le bus est plein, on ne passe pas un excellent moment. Troisième surprise : le bus part à l’heure. Car sous des dehors anarchiques, l’Inde est finalement beaucoup plus carrée qu’on ne l’imagine. Pour ce qui est de l’heure d’arrivée en revanche, c’est évidemment beaucoup plus fluctuant. Enfin, et ce n’est en l’occurrence pas vraiment une surprise, le prix est dérisoire : moins de 2 euros.

Mais causons plutôt un peu géographie, ça faisait longtemps. Je l’ai dit, l’Inde est un grand pays, environ 6 fois la France, ce qui la place au septième rang mondial. Pour ce qui est de la population, elle a dépassé la Chine depuis désormais un an, pour occuper donc la première place, avec 1 428 627 663 habitants, 21 fois la France. Oui, ça fait beaucoup… L’Inde est une république parlementaire fédérale, avec de grandes disparités et de vrais spécificités d’un État à l’autre, notamment en terme de religion, langue, culture, alphabétisation, niveau de vie…

Par exemple au Kerala, où je me trouve encore, on parle le malayalam, les minorités chrétiennes et musulmanes sont très importantes (19% et 26%), le taux de natalité est très faible tandis que l’espérance de vie est très élevée, et l’État possède le meilleur indice de développement humain du pays. On va dire que c’est pas mal de commencer par là pour s’habituer…

Alors qui dit grand pays dit grande diversité de paysages. Tout au nord, gigantesque barrière mythique difficilement franchissable, l’Himalaya. Sans elle, point de mousson, et sans mousson, point de vie. Au sud, de part et d’autre de la pointe qui s’enfonce dans l’Océan Indien, les Ghâts, orientaux et occidentaux. Agréables îlots de fraicheur pour échapper à la fournaise des basses terres ! Sinon, on trouve : de la plaine fertile et surpeuplée au nord, formée par l’Indus, le Gange et le Brahmapoutre, berceau d’une des plus vieilles civilisations du monde ; du désert à l’ouest, parce que c’est toujours sympa d’avoir son petit désert perso ; enfin, du plateau semi-désertique sur l’essentiel du territoire, notamment le Deccan, né de massives éruptions volcaniques il y a plus de 60 millions d’années, et co-responsable de la fin du Crétacé, bouh le vilain !

Allez, on va dire que c’est suffisant pour le moment, plus de précisions au fil de ma remontée vers le nord.

4 Comments

    • Vadrouilleur

      Perfect if the traduction is still readable ! 😉 I’ve seated on the smallest bench, thinking it was only for one, but when the bus became suddenly crowded after a few kilometers, another guy seated next to me, and start sleeping on my shoulder… 🙂

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