Temple de Philae (Assouan)
Vous l’aurez compris, le harcèlement permanent en Égypte est assez usant, et gâche un peu malheureusement la visite d’un pays par ailleurs incroyable. Cependant, si l’intrépide voyageur parvient à résister à cette pression permanente, et à se débrouiller pour découvrir par lui-même les spectaculaires trésors égyptiens, il peut en retirer une légitime fierté.
La principale difficulté réside ici dans l’utilisation des transports locaux. En bons Européens, nous sommes habitués à un certain fléchage. Chaque bus affiche fièrement sa destination, un plan et des horaires sont proposés à chaque arrêt, et puis bien sûr un ticket standard représente votre porte d’entrée à l’intégralité du réseau. Tram, métro, train, ferry, tous les types de transports sont à l’avenant. Rien de tel ici, vous vous en doutez.
Petit exemple concret : pour aller visiter, depuis l’île Éléphantine où je réside, le magnifique temple d’Isis sur l’île de Philae, dernier ouvrage majeur de l’antiquité égyptienne (époque ptolémaïque), vous avez deux options.
1/ Prendre un guide qui se chargera de tout, vous pouvez dès lors vous laisser bercer par le voyage, et vous réveiller simplement pour la visite, que vous risquez malheureusement de faire un peu au pas de course. Difficulté : X – Intérêt : XX – Coût : XXX
2/ Aller à l’embarcadère. Attendre le ferry public. Grimper dessus. Débarquer. Payer le juste prix. Marcher. Héler un minibus. Demander au chauffeur (en arabe) s’il va dans la direction qui vous intéresse. Marcher. Héler. […] Marcher. Héler. Youpi, c’est le bon ! Grimper dans le minibus. Payer le juste prix. Suivre le trajet sur votre téléphone. Demander au chauffeur de s’arrêter quand ça vous arrange. Marcher. Tomber sur deux gamins qui s’improvisent guide. Rejoindre l’embarcadère pour Philae. Glisser un petit billet aux gamins. Jouer des coudes pour acheter le ticket d’entrée au temple (une file d’attente ? Ah ah !). Négocier une barque pour atteindre l’île, prix et durée sur place à débattre. Parvenir à un accord. Grimper sur la barque. Débarquer. Voilà, la visite peut commencer ! Chemin du retour plus ou moins similaire. Difficulté : XXX – Intérêt : XXX – Coût : X
Évidemment chacun est libre de voyager comme il l’entend, aucun jugement de ma part, je comprends parfaitement l’intérêt de se laisser paisiblement porter dans un pays comme l’Égypte, en s’épargnant stress et fatigue inutiles. Mais vous passerez néanmoins peut-être à côté de quelque chose…




















Quand tu dis le célèbre « kiosque »… Ils vendaient déjà des journaux à l’époque ? Est-ce que Le Canard enchaîné, Charlie Hebdo existaient déjà ? Ou bien les histoires de Sekhmet en BD ?
« Pharaon hebdo » rencontrait un certain succès…
J’ai peut-être posé une question stupide, si ça se trouve c’était un kiosque à musique et pas un kiosque à journaux… est-ce qu’il y avait des fanfares municipales ?
Alors pas municipales, mais oui la musique jouait un rôle important ! Le Festival des Vieilles Pyramides attirait les foules !
Magnifique et bien mérité
On apprécie d’autant plus !