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Petit bout de Voie

Çıralı

Tandis que les amis reprennent la route, je profite d’une dernière journée avant la flotte dans ce petit coin de Paradis qu’est Çıralı. L’occasion d’étrenner une infime portion de la « Voie Lycienne », un incroyable sentier de grande randonnée de plus de 500 kilomètres le long de la riviera turque.

C’est en 1999 que Kate Clow, une expatriée britannique amoureuse de la Turquie et de la nature, ouvre la voie à partir d’anciennes routes muletières, s’aidant ensuite de bénévoles pour le marquage (le rouge et blanc des GR français, ah bah tiens ce sont aussi les couleurs du drapeau turque…). Depuis, le succès du sentier ne se dément pas, car considéré aujourd’hui comme l’un des plus beaux treks du monde.

Il faut dire qu’il a de beaux atouts : de spectaculaires paysages méditerranéens bien sûr, la voie serpentant de criques en criques à flanc de montagne, grimpant parfois à plus de 1000 mètres pour offrir des points de vue à couper le souffle ; de charmants petits villages plus ou moins touristiques tout le long du parcours, proposant restauration et hébergement, idéal pour ceux qui préfèrent randonner léger, même s’il est aussi possible de poser sa tente un peu partout, les coins sauvages et isolés ne manquant pas ; et cerise sur le baklava, les magnifiques ruines de l’antique Lycie à explorer (oui d’où le nom du sentier évidemment), une ligue de cités-états prospères longtemps indépendante, qui finit néanmoins par se faire absorber par l’empire romain.

Dans mes projections initiales pré-départ, j’avais un peu l’intention de parcourir le trek dans son intégralité, pensant arriver dans la région maximum mi-octobre. Car le printemps et l’automne sont de loin les meilleures saisons pour se balader dans le coin, les 40°C estivaux étant nettement moins propices. Mais c’est désormais un peu trop tard, les conditions météo deviennent de plus en plus incertaines, je vais donc me contenter de quelques aperçus. Et je reviendrai un jour. Bon peut-être pas dans 30 ans non plus, car parcourir la voie est loin d’être une promenade de santé, avec régulièrement des sentiers escarpés à flanc de falaise, et à l’occasion un mort ou deux. Qui a dit que randonner était une sinécure ?

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