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Le meilleur ami de l’homme

Uçhisar (Cappadoce)

Ils guettent patiemment sur le bord des chemins, près des lieux touristiques. Non pas lui, en jean, il n’ira pas bien loin. Non pas elle, trop de parfum, ça pique. Non pas eux, trop gros groupe, ils vont se traîner et rapidement monter dans un bus. Tiens lui, il m’a l’air bien : chaussures de rando, bonne allure, air sympa. Allez c’est parti !

Je parle bien sûr des chiens errants qui ont fait de la Cappadoce leur immense terrain de jeu. Ils connaissent les lieux comme leur poche. Mais se balader tout seul, ce n’est vraiment pas drôle, alors ils attendent de tomber sur l’humain qui convient. Il vous suffit de leur jeter un court regard bienveillant au passage (ou même simplement de croiser leur regard par inadvertance), et hop, vous avez un gros toutou qui ne vous lâchera plus pendant quelques kilomètres, que vous le vouliez ou non. Il démarre à vive allure, bondissant joyeusement, ouvrant la voie, revenant sur ses pas lorsque vous traînez trop. Vous hésitez à un embranchement ? Vous pouvez (souvent) faire confiance à votre chien-guide, lui est déjà passé par là. Après quelques montées un peu raides, la langue est pendante, mais il sait parfaitement où trouver de l’eau. Parfois certains passages nécessitent un peu d’escalade, mais finalement quatre pattes font aussi bien l’affaire que deux jambes et deux bras (avec au besoin un peu d’élan). Puis dans le village suivant, il tombe sur un collègue, ou bien sur un autre humain intéressant qui marche en sens inverse. Et le voici reparti comme il est apparu, sans même un au-revoir. Adieu bon chien !

Vous l’aurez peut-être deviné à la lecture de ce blog : j’ai plus tendance à m’amouracher des félidés que des canidés. Mais il faut avouer que marcher en compagnie de ces grosses bestioles qui se prennent spontanément d’affection pour nous sans rien attendre en retour (à part peut-être une petite caresse sur le crâne), c’est quelque chose d’assez plaisant. En prime j’ai surtout eu affaire à des massifs « chiens jaunes », fiers bâtards de père en fils, les plus sympathiques des compagnons. Mais j’ai eu aussi droit une fois à une sorte de rat noir court sur pattes et plutôt odorant, qui était littéralement collé à mes jambes, manquant se prendre un involontaire coup de latte à plusieurs reprises. Nettement moins plaisant. Que voulez-vous, on ne choisit pas son chien d’un jour…

4 Comments

  1. Peggy NEVEU CODOGNES

    Une préférence également pour le chien… et super de trouver des guides pour ces magnifiques paysages !

  2. Perrot Isabelle

    Alors est-ce ton record de marche cette fois ou Strava a encore exagéré ?
    Marcher avec un chien libre, c’est joyeux et dynamisant !

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