Saray → Silivri – 55 km
Après la traversé des collines chauves de Thrace, me voici désormais sur les côtes de la toute petite mer de Marmara, à l’orée de la mégapole stambouliote, qui promet l’enfer aux cyclistes qui tentent de la rejoindre… Il me reste environ 80 kilomètres d’agglomération à parcourir jusqu’au centre historique. Ce seront sans doute les 80 kilomètres les plus compliqués de mon périple. Enfin c’est ce que j’ai pu lire à droite à gauche, mais évidemment tant que l’on n’est pas réellement en train de slalomer entre des chauffards aveugles, difficile de se représenter la chose. J’ai souvenir d’une arrivée sur Tirana en 2019 particulièrement cauchemardesque, avec une sympathique 2×6 voies où les gens doublaient par la gauche, par la droite, s’arrêtaient brusquement… Sauf qu’il n’y a qu’un million d’habitants à Tirana. Et presque 16 à Istanbul ! Allez, on va dire que ça va le faire ! De toute façon j’ai le temps, je suis réveillé à 6h20 par le muezzin…
Et puis je vais probablement m’arrêter là. Enfin m’arrêter de pédaler là. Car le cycliste et la monture commencent à fatiguer. Une bonne pause et une bonne révision deviennent nécessaires. Pour preuve : aujourd’hui un ultime trou dans la route a eu raison de mon garde-boue arrière. Brisé net. Il aura tenu 16 500 km (il fait partie des quelques pièces encore d’origine…). Pas si mal pour un bout de plastique. Quant au pilote, une semaine pour profiter des merveilles d’Istanbul, et puis ensuite il prendra le bus, comme toute personne censée.

Tu peux pas prendre un train de banlieue ?
J’aurais peut-être pu, mais c’est tricher ! (bon certes j’ai régulièrement pris le train, mais là je touche au but !)
Le descriptif de l’arrivée sur Istanbul ne fait pas vraiment envie. Bon courage.
Merci. C’est fait. Pas si pire !