Kirklareli → Saray – 80 km
Une étape sans histoires : le trafic est dense mais supportable (le plus agréable étant finalement quand la route devient une quatre voies, car le trafic et la vitesse n’augmentent pas pour autant, mais j’ai alors un spectaculaire bas-côté à disposition, et les camions passent au large) ; les collines sont denses mais brisent la monotonie de la plaine (pour l’essentiel consacrée à l’agriculture intensive) ; les chiens sont denses mais étonnamment me regardent passer nonchalamment (ils s’agit principalement de chiens errants pacifiques, les rares psychopathes sont attachés et derrière des grilles).
Une petite ville-étape sans grand intérêt, si ce n’est de posséder le seul hôtel de la région, et de me régaler dans un petit kebap familial où des nouveaux mets arrivaient en un flux ininterrompu, j’ai dû prendre la fuite avant de devoir refuser quelque chose (oui on est loin du salade-tomates-oignons-sauce blanche-frites décongelées).
Puisque c’est ainsi, intéressons-nous un peu à l’étonnante géographie de ce grand pays (presque une fois et demie la France métropolitaine). Si je ne dis pas de bêtises, il me semble que c’est le seul à cheval sur deux continents ! Même si la Thrace orientale, la partie européenne donc, ne représente que 3% du territoire. Tout le reste, côté asiatique, c’est l’Anatolie. Entre les deux, la mer de Marmara, et surtout deux célèbres détroits, le Bosphore et les Dardanelles.
Niveau population, là aussi on est sur du conséquent : 85 millions, dont plus de 15 millions à Istanbul. La mégapole compte donc plus d’habitants que bon nombre de pays d’Europe du Nord et de l’Est traversés lors de ce périple, ça risque d’être intense…
Niveau relief, globalement on n’est pas vraiment sur du plat (à part là où je suis, coup de bol), avec deux principales chaînes de montagnes, les Alpes pontiques au nord et les monts Taurus au sud. Elles se rejoignent tout à l’est sur le haut-plateau arménien, qui accueille le point culminant du pays, le célèbre mont Ararat (5 165 m, dans les dents le Mont Blanc), sur lequel l’arche de Noé a terminé sa course (même si bon pour le moment on a encore un peu de mal à prouver son existence).
Niveau frontières naturelles, de la mer sur trois côtés et donc de la haute-montagne sur le quatrième, plutôt pépouze. Pour les frontières humaines, deux pays côté Europe (Bulgarie et Grèce), six côté Asie (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Iran, Irak et Syrie). Le voisinage du côté européen semble un peu moins compliqué. Mais ce n’est peut-être qu’une impression, car si un jour guerre il y a, elle pourrait être contre la Grèce, dont les îles touchent pratiquement les côtes turques, ce qui ne leur plaît pas des masses.
Niveau climat, on est sur du très variable : la côte sud devrait me permettre de musarder encore au soleil tout le mois de novembre, tandis que l’intérieur des terres à l’est sera déjà enseveli sous une épaisse couche de neige.
Niveau écologie et protection de l’environnement… Naaan mais on va plutôt rester sur une note positive hein !



Bien glauque la dernière photo, tous ces yeux bien ouverts…..
Une vision de l’au-delà ?
C’est ce qu’on appelle une nature morte….😂😂😂
Oui je voulais mettre ça comme titre au début, mais j’aimais bien le double cimetière… :p
Oh le minou te fend le cœur ! Miaou… Il aurait pu apprécier la dernière photo ?
Sans doute ! 🙂 Après les minous ne sont pas si mal lotis en Turquie, certes à la rue mais régulièrement nourris par des âmes charitables !