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Road-boat-air-trip en Norvège

Abisko → Tromsø (Norvège) – 1h30 de train, puis 4h30 de bus

Les Norvégiens aiment à prétendre que leur pays est le plus beau du monde. J’ai 11 jours pour confirmer le fait, ou pour conclure que non, le plus beau pays du monde demeure évidemment encore et toujours la France (je soigne mes lecteurs chauvins). En tout cas la première impression est plutôt extrêmement positive.

Puisque j’ai lâchement abandonné mon vélo à Stockholm (sans regret à la vue des étroites et pentues routes norvégiennes), je suis revenu à mes premières amours de voyage : les transports en commun. Stockholm (Suède) – Narvik (Norvège) en train pour commencer. Le dernier tronçon de la ligne de chemin de fer ne doit d’ailleurs son existence qu’à la mine de Kiruna : plus pratique pour exporter le minerai d’avoir un débouché à l’ouest sur la mer de Norvège (le port de Narvik donc) qu’à l’est sur la mer Baltique. La ligne mettra 4 ans pour être construite au tout début du XXème siècle, dans des conditions dantesques, et avec le matériel rudimentaire de l’époque. Pour l’anecdote, Narvik n’est même pas relié au reste du réseau ferré norvégien, qui s’arrête à Bodø, 300 km plus au sud.

Puis bon vieux bus jusqu’à Tromsø, il n’y a plus guère le choix. Ensuite ce sera bateau jusqu’à Honningsvåg, en montant à bord de l’Hurtigruten, le célèbre ferry qui longe toute la côte norvégienne. De là un ultime court trajet en bus m’amènera au Nordkapp, l’un des objectifs de ces vadrouilles européennes. Je vais pouvoir désormais repartir vers le sud !

À Alta tout d’abord, toujours en bus. Puis un court vol jusqu’à la capitale, Oslo. Oui oui, vous avez bien lu, un vol. Alors je vois déjà les plus écologistes de mes lecteurs claquer définitivement la porte de ce blog… Nous pourrions débattre longuement des avantages / inconvénients de l’avion. Mais je ne suis pas forcément pour le plane bashing (sauf quand il s’agit d’aller passer un week-end à Vegas « pour le fun »), il y a de nombreux autres chantiers nettement plus importants sur lesquels avancer sans systématiquement faire culpabiliser tout un chacun, même si c’est beaucoup plus facile que de réduire les monstrueux profits dégagés par quelques individus sur le dos de la planète (pour rappel, le transport aérien représente 3% des émissions mondiales de CO2). Et si l’on se fie au calculateur de l’ADEME (une référence, comme tout ce que fait l’ADEME évidemment – je soigne mes futurs employeurs), Alta-Oslo, 1200 km à vol d’oiseau, 215 kg CO2e en avion ; 1800 km par la route, 390 kg CO2e en voiture. Bon certes si j’avais pris le car je serais descendu à 55… mais j’aurais mis 2 jour. Et 0 en vélo bien sûr… Allez, je planterai quelques arbres pour compenser, c’est dit !

D’Oslo je reprendrai le train pour Myrdal, puis Flåm, d’où j’aurai l’incroyable privilège d’aller me promener en bateau le long de l’un des plus beaux fjords du pays. Bus et train jusqu’à Bergen, ma dernière étape norvégienne. Et finalement retour à Stockholm avec un ultime vol, je vous épargne un nouveau speech. Précisons quand même que les subventions européennes font qu’aujourd’hui non seulement l’avion est le moyen de transport le plus rapide, mais aussi, et de loin, le moins cher : environ 5 fois moins que si j’avais dû prendre le train. Le calcul est malheureusement vite fait…

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