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Göteborg → Stockholm – En train (et un poil de vélo)

Tandis que mon train file à vive allure sur les 500 kilomètres qui séparent Göteborg de Stockholm, à travers une vaste plaine couverte de champs et de forêts (absolument aucun regret d’avoir pris un train sur cette portion, même si fondamentalement je n’ai rien contre les champs et les forêts), je réalise que finalement je ne vous ai pas vraiment parlé de la deuxième ville de Suède (et pas vraiment de la Suède non plus soit dit en passant).

Göteborg donc. La côte sableuse du Halland, longée durant mes étapes de Kattegattleden, a désormais laissé la place à un paysage plus minéral, granitique. Des centaines de petites îles ont fait leur apparition, difficile de se repérer dans ce labyrinthe, ou même simplement de suivre la côte, désormais très découpée. Un côté breton plaisant, en moins bien évidemment, je précise sinon je vais me faire lyncher, on ne plaisante pas avec la Bretagne. La forêt semble ici plus épaisse, impossible de croire qu’une agglomération de plus d’un million d’habitants se cache ainsi au milieu des arbres.

Et pourtant, passé une dizaine de kilomètres de banlieues résidentielles verdoyantes, avec des maisons toujours plus incroyables (alors il y a aussi quand même quelques immeubles type HLM, mais ils sont discrets, les grands ghettos urbains tels que nous les connaissons en France ne semblent pas exister ici, et c’est tant mieux), on finit par arriver en ville.

En théorie tous les ingrédients sont réunis : des boulevards élégants, quelques rues piétonnes pavées bordées de boutiques et de restaurants, pléthore de parcs (où le moindre rayon de soleil semble propice à la sieste), un ou deux points de vue, des canaux historiques, un port dynamique, des musées nombreux et variés (visité pour ma part le Konstmuseum, musée des beaux-arts, avec une très belle collection d’artistes locaux aux côtés de grands noms internationaux), une étonnante statue de Poséidon érigée en symbole de la ville (pour l’anecdote, lorsque la statue fut installée en 1931, elle était un peu trop bien membrée pour les habitants, qui ont exigé une drastique réduction pénienne !), et même un énorme parc d’attraction tout près du centre. Les gens semblent détendus, souriants, les vélos sont nombreux, les klaxons sont rares.

Mais je ne sais pas, je trouve qu’il me manque quelque chose dans ces villes du nord, peut-être un peu d’intime, des ruelles tagguées odorantes, un chat famélique qui fouille des poubelles à moitié renversées, une embrouille sonore entre deux amis avinés… J’aime le calme de la nature, mais aussi le chaos des villes. Ici le calme règne partout, c’est un peu déroutant.

Hâte désormais de voir si la capitale suédoise est un poil plus animée ! (Spoiler : très bonne première impression…)

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