Menu Fermer

Hasta siempre la peregrinación

Varadero → Aéroport de La Havane – 2 h 45 de bus

La boucle est bouclée, me revoilà à l’aéroport de La Havane. La deuxième boucle même, puisque j’étais déjà repassé par ici chercher mes camarades. Je commence à bien le connaître ce petit terminal 3…

Un séjour cubain en deux phases, sensiblement différentes. Deux semaines en solo, à arpenter l’île sur toute sa longueur, avec un bon paquet d’heures de bus à la clé. Une plongée abrupte dans un Cuba plus éloigné des sentiers battus, peut-être plus « authentique », à la merci des coupures d’eau et d’électricité, mais où l’accueil et la gentillesse des habitants est inversement proportionnel à leurs difficultés au quotidien. On égrène des villes dont les racines sont profondément liées à cette période coloniale marquée du seau de l’injustice et de l’ignominie, mais aussi à cette insolite révolution porteuse d’un espoir désormais flétri : Matanzas, Santiago, Camagüey, Santa Clara, Trinidad, Cienfuegos… S’ensuivront quelques belles plongées à Playa Girón, permettant la transition avec deux autres semaines cette fois en excellente compagnie, une nouvelle manière d’aborder un pays qui ne laisse personne indifférent, d’autant plus lorsque l’on débarque directement d’un hexagone qui ne connaît pas toujours sa chance. Trois belles étapes incontournables et complémentaires au programme : campagne, ville, mer. Les difficultés et la gentillesse sont toujours bien présentes, mais légèrement masquées derrière un filtre touristique, il ne faudrait pas que les indispensables visiteurs prennent peur. Un filtre néanmoins idéal pour cette petite virée entre amis, permettant ainsi de parfaitement combiner rude dépaysement et délices caribéens.

Visiter Cuba, c’est réaliser sans s’en rendre compte un pèlerinage. Dans un monde de plus en plus globalisé, peu de pays expriment aussi fièrement leur différence. Cuba, c’est la tentative d’une troisième voie, plus juste, plus équilibrée, mais à qui le monde (et j’entends par là Oncle Sam) n’aura jamais laissé sa chance. De peur qu’elle fasse des émules ? Sans aucun doute je retournerai un jour rendre visite à ces riches terres baignées d’un ardent soleil. Pour ses paysages. Pour son histoire. Mais surtout pour ses habitants, à qui je souhaite de tout mon cœur un futur un peu plus radieux que leur présent. En espérant que ce futur ne passe pas trop par la standardisation…

2 Comments

  1. Jean-Marie Perrot

    Nicolas, tu fais souvent la promesse de retour dans les contrées rencontrées (tiens, c’est rigolo !) et pourtant tu as encore beaucoup de pays à cocher ! Aurais-tu trouvé lors de tes visites un élixir de très longue vie ???
    Je te le souhaite !
    En tout cas, à bientôt !

    • Vadrouilleur

      C’est tout le cruel dilemme entre le plaisir de la découverte et le plaisir de la redécouverte ! On verra ce que ma longue vie me permettra de faire…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *