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Ne me quitte pas…

Kiel → Flensbourg – 100 km

Dernière étape allemande. Parfois, lorsque j’aime bien un pays, et que celui-ci m’aime bien en retour (oui je veux croire qu’un pays peut aussi s’attacher…), il fait en sorte de ne pas me laisser partir sans un dernier souvenir marquant. Ainsi cette dernière étape, qui devait être somme tout « moyenne », s’est finalement avérée dantesque : averses torrentielles intermittentes ; bourrasques force 10 (j’exagère peut-être un chouia, je viens de vérifier, à 10 sur l’échelle de Beaufort les toits sont susceptibles de s’envoler…) – dois-je vraiment en préciser la direction ? ; et surtout une bonne blague en la présence d’un pont à moitié absent. Vous noterez que pour un pont, à moitié absent ou complètement absent, cela revient globalement au même. Toujours est-il que cela a impliqué un « léger » détour de vingt kilomètres… Et me voici donc à quelques encablures seulement de la frontière danoise, dans une dernière ville particulièrement charmante. Anciennement spécialisée dans le commerce du rhum, un point de plus.

Bilan de mon parcours allemand : 12 jours (c’est finalement peu), 9 étapes (dont une en train), 700 kilomètres (pour un dénivelé très raisonnable), 6 Länder traversés (Bade-Wurtenberg, Hesse, Rhénanie-Palatinat, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Hambourg – oui la ville est son propre Land, classe, Schleswig-Holstein), 6 sites classés à l’Unesco, un fleuve mythique copieusement longé, des villes superbes, des villes bien moches, des villages tous plus mignons les uns que les autres, des Allemands sympathiques et hospitaliers, une chaleur écrasante, toujours pas de flotte (sauf un peu aujourd’hui et trois gouttes à Hambourg, mais je ne pédalais pas), quelques vieux restes d’allemand LV1 (mais pas de quoi tenir une conversation… Notez que j’ai quand même fait régulièrement semblant de comprendre, parfois un hochement de tête et un Ja, ja ! bien placé suffit), des retrouvailles avec la mer (que je n’avais plus vue depuis Lisbonne !), des pistes cyclables en veux-tu en voilà, des horaires parfaitement adaptés à ma vie de cycliste (aaah pouvoir dîner à 18h !), et des excellentes bières bien sûr.

J’en profite pour préciser (il n’est jamais trop tard) qu’en France j’ai parcouru tout de même 470 kilomètres en 5 étapes. Et 60 kilomètres (plus du train) en Suisse pour une unique et fort plaisante étape…

En tout cas Espagne, Portugal, France, Suisse, Allemagne, jusque-là j’étais en territoire presque connu, je baragouinais la langue (à part le Portugal, mais on se débrouille en portugnol…), je payais en Euros (ou en Francs, ça a rappelé des souvenirs que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…), trop facile !

Mais fini de faire le malin : demain je débarque en terre Scandinave, un grand saut dans l’inconnu, langue incompréhensible, monnaie étrange… Enfin bon, ça reste le Danemark, je devrais m’en sortir.

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