Flensbourg → Ribe – 95 km
Les Danois sont malins. Étant donné que leur pays est plus plat que l’encéphalogramme d’un complotiste (ce n’est pas peu dire), et que pour autant il faut bien qu’ils entraînent leurs coureurs cyclistes en prévision du Tour de France, ils ont eu la bonne idée de cultiver le vent. Et ça a fonctionné, le vent s’est parfaitement acclimaté sur ces terres dépourvues de barrières naturelles ! Alors je ne vous parle pas de la petite brise agréablement rafraîchissante de nos soirées estivales, non, là j’évoque le Vent avec un V, la bonne grosse rafale sur laquelle on aime s’appuyer enfant, qui nous donne l’impression de pouvoir voler. Ainsi aujourd’hui, tandis que mon GPS ne m’indique pour l’ensemble de l’étape qu’un très modeste dénivelé positif de 160 mètres (quelques ponts en gros), j’ai en pratique effectué trois fois l’ascension du Tourmalet. Ça calme un peu. Surtout qu’en montagne il y a la souffrance de la montée, mais il y a ensuite bien souvent la jouissance de la descente. Pas ici. Pour descendre, il aurait fallu que je fasse demi-tour… Alors autant vous dire que le Danemark et moi, nous ne sommes pas partis sur d’excellentes bases.
Et puis heureusement les étapes ont une fin. Me voici à Ribe, dans la plus vieille ville danoise, et pendant longtemps l’un des plus importants ports de commerce de la mer du Nord. Mais parfois le destin s’acharne : la ville brûle intégralement en 1580 ; puis est noyée en 1634 par plus de 6 mètres d’eau ; quatre épidémies de peste dans la foulée ; enfin le port va s’ensabler. Voilà, fin de l’aventure commerciale pour Ribe. Il lui faudra attendre encore un peu avant le début de l’aventure touristique. Car aujourd’hui la ville semble être restée figée au XVIIème siècle, avec un niveau de « mignonitude » particulièrement élevé. Allez, on va dire que ça rattrape (presque) ma journée ! Je ne suis pas rancunier, je vais laisser une chance au pays…


Avec la brique, on ne sait pas si c’est ancien, ou récent et c’est d’une homogénéité parfaite.
Peut-être auras-tu un jour le vent dans le dos, qui te donnera des ailes….
J’ai lu hier un article de blog d’autres voyageurs à vélo qui racontaient avoir eu le vent dans le dos plusieurs jours d’affilé, je pense qu’ils bluffaient !
Ah le chemin des écoliers… une proposition régulière de Bruno que j’acceptais avec plaisir !
Ca aide de bosser pour l’éducation nationale…