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Un petit jeune qui pète le feu

La Fortuna

Quelques premières fermes commencèrent à s’installer dans la région de La Fortuna à partir des années 1930, et le village fut officiellement reconnu comme tel en 1952. Une petite ville agricole de plus dans les plaines centrales du Costa Rica. Sa particularité : se trouver à seulement quelques kilomètres des flancs fertiles de l’Arenal, un jeune volcan endormi d’à peine 7 000 ans. Les vaches avaient l’air de se plaire ici, le maïs aussi, chaque jour cédait paisiblement sa place au suivant, pura vida. Et puis le 29 juillet 1968, après trois cents années d’un profond sommeil, l’Arenal décida subitement d’entrer en éruption, dévastant à coup de nuées ardentes les hameaux les plus proches (78 morts). Ça fait souvent ça quand on se réveille brutalement… Par la suite il se détendit un peu, et se contenta alors de vomir de splendides rivières de lave. La stupeur passée et les morts enterrés, les pragmatiques Ticos locaux purent se mettre à accueillir les touristes du monde entier qui ne tardèrent pas à débarquer, car un selfie avec de la lave, c’est quand même la classe.

Mais fin 2010, notre jeune fêtard se retrouva subitement à sec, et décida de se rendormir pour refaire le plein. Bon, dommage pour les selfies avec la lave… Qu’à cela ne tienne, car les touristes ont désormais pris leurs quartiers ici, l’Arenal a tout de même de la gueule en toile de fond, et puis on propose aux gringos tout un tas d’autres trucs qu’ils aiment, des tyroliennes, des ponts suspendus, du rafting, des tours d’observation de paresseux, des serres à papillons, une cascade qui traîne, un mini trek sur les anciennes coulées, l’aventure quoi ! Plus bien sûr des dizaines de centres thermaux pour se relaxer après une éprouvante journée d’exploration, l’activité souterraine n’ayant pas vraiment cessé. Du bourg agricole historique, il ne reste guère qu’une jolie petite place centrale arborée jouxtant une église originale, ainsi que quelques vaches qu’il est encore possible de croiser le long des routes périphériques. Sinon La Fortuna est devenue comme toutes les villes costariciennes dédiées au tourisme : un (très) long alignement sans âme de boutiques de souvenirs, d’agences de voyage, de restaurants pseudo-typiques et d’hôtels pour toutes les bourses (un minimum garnies tout de même). Bon j’exagère, en cherchant bien il est encore possible de trouver les coins où vivent les locaux : pas plus de charme certes, mais au moins c’est authentique. C’était pas si mal en fait Tilarán. Les adorables villages colorés de Colombie me manquent…

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