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Tilarán

Santa Elena → La Fortuna – 2 h de bus, puis à nouveau 2 h

La clé de la réussite d’un voyage réside bien souvent dans la gestion des déplacements. Évidemment si votre objectif est simplement de rester les fesses vissées dans le sable d’un resort « tout inclus », c’est moins crucial. En revanche si vous n’avez que quinze jours pour explorer toute une contrée inconnue, l’optimisation des trajets est essentielle. Enfin si vous êtes au long cours, le facteur temps rentre généralement moins en ligne de compte que le facteur argent…

Plusieurs options s’offrent au voyageur pour aller d’un point A à un point B :

  • L’avion permet globalement de relier entre elles toutes les villes du globe. Si vous pensez que le réchauffement climatique n’est qu’un canular, et que votre compte en banque ne connaît pas la crise, c’est souvent la solution la plus efficace (à condition de coupler un vol avec des taxis, étant donné qu’on loge rarement dans les aéroports). Mais le voyageur lambda aura tendance à limiter ce choix aux longs vols internationaux, voire à un ou deux vols intérieurs.
  • Je n’évoque pas le train, car c’est loin d’être un moyen de transport mondialement répandu. Pourtant c’est cool le train…
  • Vient ensuite le taxi, ou la location de voiture avec chauffeur, ce qui revient globalement au même. Pratique, vous allez où vous voulez en un temps raisonnable, et vous pouvez même vous arrêter prendre une photo si le cœur vous en dit. Mais le confort a un coût, loin d’être négligeable. Cela dit, si vous voyagez à 3 ou 4, ce n’est pas complètement déconnant.
  • La location de voiture sans chauffeur diminue fortement le coût, mais augmente considérablement les galères potentielles. Vous sentez-vous prêt à rédiger un constat en espagnol avec un local passablement énervé ? Mais si vous êtes un amoureux de la conduite, l’option reste fortement valable, là aussi d’autant plus si vous êtes plusieurs.
  • Pour les voyageurs solitaires (ou en couple) désireux de ne pas se prendre la tête, il existe bien souvent des « navettes » entre deux destinations touristiques : généralement un van (rempli au maximum de sa capacité), qui vient vous chercher à votre hôtel, et vous dépose quelques heures plus tard dans votre nouvelle résidence. Simple, efficace, et nettement moins cher que le taxi. L’inconvénient étant que cela ne fonctionne tout de même pas pour aller partout…
  • Enfin, si vous avez du temps devant vous et un budget serré, les bus publics seront vos meilleurs amis. En moyenne trois fois moins chers que les navettes, elles-mêmes trois fois moins chères que les taxis… Mais cela nécessite un peu d’organisation, et si possible de parler un minimum la langue locale. Cela reste cependant une expérience gratifiante, et vous aurez ce faisant un peu moins l’impression de n’être qu’un touriste de passage !

Pourquoi je vous raconte tout ça me direz-vous ? Eh bien en ce qui me concerne, dans l’écrasante majorité des cas, j’effectue mes trajets en bus. Et de manière générale, cela se passe sans accrocs. Mais pas toujours. Comme aujourd’hui. Car le Costa Rica se trouve être un peu à mi-chemin entre un pays « en voie de développement » et un pays « développé ». Dans les premiers, il n’y a pas vraiment d’horaires, les bus roulent H24, chaque jour de la semaine, pour peu qu’il y ait suffisamment de gens dedans. Dans les seconds, il y a des horaires fixes, cette information étant facilement accessible en ligne ou dans les gares routières. Mais ici, il y a bel et bien des horaires fixes, sauf que les informations trouvées ne sont généralement pas fiables. Problématique.

Ainsi aujourd’hui, si j’ai eu mon premier bus permettant de rejoindre Tilarán depuis Santa Elena (2 h, 40 km), je me suis retrouvé bloqué durant 7 h (!!!) dans ce petit bourg au milieu de nulle part avant de pouvoir en prendre un deuxième pour La Fortuna. Car on est dimanche. Et le dimanche, jour du Saigneur, les horaires changent, et les bus circulent en nombre très limité. C’est assez long 7 h. A fortiori dans un village à l’intérêt touristique limité, et avec un gros sac. Alors on s’assoit à l’ombre, sur la place centrale, et on regarde le monde vaquer à ses occupations. Il fait beau. Les oiseaux chantent. Tout va bien.

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