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Panamá express

Boquete → Uvita – 1 h 15 puis 1 h 30 de bus, 10 min de taxi, 30 min puis 3 h de bus (230 km)

À nouveau le cirque de la frontière entre le Costa Rica et le Panamá, mais dans l’autre sens, et par mes propres moyens. Après avoir franchi de manière tout à fait conventionnelle l’immigration panaméenne, je suis accueilli par un groupe de taxis costaricains qui veulent m’emmener faire tamponner mon passeport. Euh ça devrait aller les gars, je vais m’en sortir, je peux marcher 50 mètres. Bah nan gringo, c’est à plus de 5 km ! Attendez, vous êtes sérieux là ??? Vérifications faites, ils sont effectivement sérieux. L’immigration costaricaine se trouve à une petite dizaine de kilomètres de la frontière, littéralement au milieu de nulle part, dans de gigantesques locaux flambant neufs, sans indication aucune. Si tu ne parles pas espagnol, autant rentrer direct chez toi. Je n’avais jamais vu une telle aberration. Ou comment commencer un séjour au Costa Rica en payant 5 dollars de taxi (en négociant)… Eux ça les fait bien marrer en tout cas ! Eh oui car pour rappel, le pays n’est pas tant « tourist friendly » que « tourist with money friendly ». Le bon touriste, il arrive et repart en avion depuis la capitale. Le backpacker, on ne va certainement pas lui faciliter la vie !

Un peu comme au Panamá en l’occurrence. J’ai eu toutes les peines du monde à trouver les informations nécessaires pour me débrouiller par moi-même durant mon court séjour : on me redirigeait systématiquement vers des navettes pour gringos ou des taxis pour me déplacer, et des tours organisés pour visiter. Alors qu’il est tout à fait possible de grimper dans un minibus local pour une fraction du prix, et suivre un sentier dans la jungle, ça va je sais faire (même s’il faut bien reconnaître que les yeux d’un guide sont nettement plus expérimentés que les miens pour repérer les bêbêtes dans la dense forêt).

En tout cas une semaine, ça passe vite. Deux petites escales (plage et montagne, histoire de jouer sur les contrastes), difficile de se faire un avis sur le Panamá avec si peu d’éléments. Je dirais toutefois « prometteur ». On sent que le pays a de nombreux atouts, mais sans la pression touristique du voisin costaricain. Une nature préservée, des plages paradisiaques, des sommets couverts de jungle, une population discrète mais accueillante (enfin pour peu que vous ne soyez pas un pote du bonhomme orange, pas simple d’être un Américain en balade dans le monde en ce moment, ils sont en passe de détrôner les Russes en terme d’antipathie générée). Et si vous poussez du côté de la capitale, vous pouvez rajouter à cela un peu d’histoire, de culture et de modernité. Le tout avec la possibilité d’un certain confort, pour peu que ce soit ce que l’on cherche (bien sûr en y mettant le prix), le pays étant relativement développé et « occidentalisé ». Bref, plutôt une bonne surprise, qui incite à revenir pour un séjour plus consistant !

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