Boquete
Lorsque l’American Association for Retired Persons (AARP – alias le club des vieux américains) désigna Boquete comme le parfait endroit pour y couler une retraite paisible, la vie de cette petite bourgade panaméenne changea à jamais.
Je suis loin d’être retraité (pour peu que je le sois un jour), mais il faut dire que les atouts de Boquete sont non négligeables : un climat agréable, nettement plus supportable que la pesante touffeur des côtes ; un superbe cadre verdoyant, à l’ombre du volcan Barú ; un coût de la vie infiniment inférieur à celui des États-Unis (ce qui est le cas de l’ensemble des pays du monde en l’occurrence, à part peut-être la Norvège…), même si le Panamá n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un pays bon marché ; la proximité de David (45 min de bus), la deuxième ville du pays, avec un certain nombre de bonnes cliniques à disposition, indispensable ; de superbes balades à faire dans les environs, même si ça c’est peut-être plus un argument pour moi ; et enfin, des plantations locales de café Geisha, le plus cher du monde (notez que j’ai bien dit « le plus cher », et pas « le meilleur ». En tout cas ça permet de frimer, à 10 dollars en moyenne la tasse…). Résultat des courses, il y a sans doute ici autant d’expatriés et de touristes que de Panaméens. Mais le village n’est pas désagréable pour autant, avec une ambiance étrangement cosmopolite dans son petit centre, et des maisons fleuries étalées tout le long de la vallée.
Bon je n’ai pas testé le café. Les cliniques de David non plus. Mais je me suis baladé : bien sûr le volcan hier, et plus soft aujourd’hui, le Sendero Los Quetzales, qui, comme son nom l’indique, peut permettre à l’ornithologue amateur d’entrapercevoir l’élusif quetzal, l’un des oiseaux les plus emblématiques d’Amérique Centrale. Ce superbe piaf coloré (notamment le mâle, qui possède de longues plumes caudales) était vénéré par les Aztèques et par les Mayas, en tant que réincarnation de leurs dieux respectifs Quetzalcóatl et Kukulkan. Pas d’observation en ce qui me concerne, mais je pense avoir entendu un chant, toujours ça de pris.


























Tu auras au moins vu le Quetzal en peinture et ton petit scarabée doré est magnifique.
Oui il m’a tenu compagnie un moment le scarabée d’or, sympa !
Les bus essaient de faire concurrence à la nature, au niveau couleur !
Ils copient surtout ceux de Colombie, mais en plus clinquant ! :p