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Un peu de géographie costaricaine

Cahuita → Puerto Viejo (Playa Chiquita) – 40 min de bus

Je ne suis pas allé bien loin aujourd’hui, simplement quelques plages plus au sud. Mais bon, c’est une étape tout de même, alors vous ne couperez pas à une première leçon.

Après les géants sud-américains, les pays d’Amérique Centrale font un peu figure de nains. On va plutôt dire qu’ils sont concentrés, pour faire dans le politiquement correct. Le Costa Rica, c’est peu ou prou la taille de la Bourgogne-France-Comté, mais deux fois son nombre d’habitants (plus de 5 millions). Ceux-ci vivent essentiellement agglomérés dans la vallée centrale, un haut-plateau fertile, aux nombreuses sources d’eau et aux températures agréables toute l’année… Pourquoi aller s’embêter dans les basses terres brûlantes et infestées de moustiques ? On laisse ça aux touristes. Entourant cette vallée, le long d’un axe nord-ouest – sud-est traversant tout le pays, trois cordillères principales, volcaniques ou non, avec un beau point culminant à tout de même 3 820 m, correct, même si insuffisant pour offrir de la neige aux costaricains. Parmi les plus de 200 volcans que compte le pays, 5 sont encore actifs et surveillés de près. J’ai d’ailleurs bien l’intention de gravir l’un de ceux-ci, on va espérer qu’il ne soit pas trop actif ce jour-là. Enfin, on retrouve des zones un peu plus planes de part et d’autre du centre montagneux : 1 300 km d’un littoral plutôt paradisiaque ! La côte caribéenne est arrosée, semi-marécageuse et peu développée, tandis que la côte pacifique est plus sèche, accidentée et massivement consacrée aux touristes.

Grâce à cette topographie particulièrement variée et à une situation idéale propice aux échanges en plein cœur de l’isthme centraméricain, on peut trouver pas moins de 6% de la biodiversité mondiale au Costa Rica, pour seulement 0,03% des terres émergées. C’est ce qu’on appelle un bon ratio. Plus de 1% de cette riche faune est par ailleurs endémique. Or, histoire de ne pas être qu’un chantre des mauvaises nouvelles, grâce à une forte volonté politique et au succès financier de l’éco-tourisme, plantes et animaux se portent plutôt bien par ici. Comme quoi c’est possible ! Bon à part les requins, mais c’est en train de changer… Les 25% protégés du territoire costaricain le sont « pour de vrai », la déforestation a pratiquement été stoppée (à quelques activités illégales près), le pays a été le premier à se motiver pour se décarboner intégralement à l’horizon 2050, et il a même été déclaré « champion de la Terre » par l’ONU. Une petite bouffée d’air frais (à 0,03%) dans un marasme planétaire.

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