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Premier bain de nature

Cahuita

On vient au Costa Rica pour bronzer, pour surfer, ou pour arpenter ses nombreux parcs nationaux. J’estime être déjà pas mal bronzé, et je ne surfe pas, restent donc les parcs nationaux. À commencer par celui de Cahuita, pas très grand, ce qui est finalement plutôt une bonne chose, car cela concentre la faune.

Et celle-ci est particulièrement au rendez-vous : rien que du côté des mammifères, il est possible d’observer sans difficulté aucune capucins, alouates (singes hurleurs – on les entend bien avant de les voir), ratons laveurs, coatis, paresseux. Il y aurait même deux espèces distinctes de ces derniers au Costa Rica, à deux ou à trois doigts ; mais vu qu’ils sont généralement en train de dormir très haut-perchés, je n’ai pas vraiment réussi à compter… Côté reptiles et amphibiens, gros iguanes verts, basilics (un lézard à crête), serpents venimeux et grenouilles colorées sont régulièrement visibles. Des panneaux indiquent même « Danger – Crocodiles » dans les zones humides, mais c’est plus pour faire mousser les touristes qu’autre chose. Les oiseaux ne sont pas les plus faciles à observer, à moins d’être muni de jumelles, car la canopée est lointaine. Et histoire d’avoir fait le tour des vertébrés, le parc possède l’un des rares récifs survivants du pays, grouillant de poissons. Du moins c’est ce que j’ai pu lire, car le récif n’est pas accessible au snorkeleur solitaire, afin de le préserver il est obligatoire d’être accompagné d’un guide (cher)…

Préserver, tout en ouvrant ses portes, c’est là le délicat équilibre à trouver pour un parc national. Car l’inconvénient, et j’ai l’impression que cela sera globalement le cas partout au Costa Rica, c’est bien sûr le tourisme de masse. En me levant aujourd’hui à l’aube, histoire d’être le premier à arpenter l’unique sentier du parc, j’ai réussi, ô miracle, à être complètement seul au monde pendant un peu plus de deux heures. Un raton laveur semblait même surpris de tomber sur un humain aussi tôt ! Et puis j’ai commencé à croiser une personne, puis deux, puis 500, sous la forme de bruyants groupes espacés de quelques dizaines de mètres (le parc possède deux entrées, séparées par un sentier long d’environ 8 km – la plupart des gens se contentent d’un petit A/R au niveau de l’une ou l’autre entrée, le « milieu » reste donc plutôt tranquille). Il me semblait que la meilleure manière d’observer la vie sauvage, c’était de cheminer silencieusement, tous les sens en éveil. Autant vous dire que là, pour le silence, c’est raté. Cela dit, la plupart des bestioles semblent royalement ignorer ce troupeau de paparazzis, la force de l’habitude j’imagine. Les alouates font de toute façon encore plus de bruit. Donc bon, on compose avec la foule. Et on s’éclate dans cette jungle de carte postale, jouxtant des plages de rêve.

En prime j’ai eu droit à une bonne tranche de rigolade en voyant trois américains accroupis autour d’un petit bernard l’hermite : « C’est un genre de chenille ça nan ? » Nope, pas vraiment.

4 Comments

  1. P'pa

    Petite erreur sur les oeufs de grenouille… Gales à mon avis.
    Ça semble effectivement plus agréable seul qu’avec la foule.

    • Vadrouilleur

      Eh bien c’est le guide d’un groupe qui a raconté ça, je l’ai entendu en passant à côté. Cela me semblait bizarre, mais je me suis dit pourquoi pas. Bon tu confirmes que c’est bizarre donc… 🙂

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