La campagne, ça vous gagne

Medellín (Guatapé)

J’ai eu ma dose de ville hier, alors je suis parti à la découverte d’une ultime destination andine avant de retrouver dès demain la mer et les grosses chaleurs (c’était plutôt agréable ces petites températures printanières…). Guatapé est un joli bourg touristique à 80 km de Medellín, au bord du vaste lac artificiel d’El Peñol, aux labyrinthiques ramifications. Les gens viennent ici pour trois choses.

D’abord faire une petite croisière sur le lac. Souvent arrosée. Et je ne parle pas de la pluie. Je me suis dispensé de cette activité…

Puis se balader dans le charmant village. Non seulement celui-ci est particulièrement bucolique et coloré, mais chaque maison propose en outre d’étonnants bas-reliefs, parfois simplement géométriques, mais le plus souvent dépeignant le métier du propriétaire, ses passions, ou encore des petites scènes de vie rurale. C’est particulièrement réussi. Ici, on ne se promène jamais le nez en l’air…

Enfin, le clou du spectacle, réaliser l’ascension de la massive Piedra del Peñol, un massif monolithe de 220 mètres de haut (380 m au total, avec la partie enterrée !) semblant avoir été déposé là puis oublié par un dieu négligent. Il aurait été gravi en 5 jours en 1954 par un groupe d’amis, en s’aidant de bâtons fixés contre la paroi rocheuse. Aujourd’hui il ne faut guère qu’un petit quart d’heure de transpiration, grâce à un escalier de 740 marches installé le long d’une fissure. En réalité, le facteur limitant est la file presque ininterrompue de touristes, aux conditions physiques diverses… Au sommet, la récompense est néanmoins au rendez-vous, avec une vue incroyable sur les environs. Plus bien sûr des bars, des glaciers et des boutiques de souvenirs… Il y a quand même une petite dimension religieuse à la chose, puisque qu’une vierge est située à mi-parcours, histoire de. Pour l’anecdote, il était prévu de peindre « GUATAPÉ » en lettres géantes sur l’une des faces du monolithe. Mais le projet a rencontré une vive opposition de la population locale, et a été stoppé. Un peu tard néanmoins, le rocher étant désormais orné d’un magnifique « GI »… L’humain ne cessera jamais de m’étonner.