Puerto Baquerizo Moreno
Ok, on l’a évoqué, arpenter les terres en quête de bestioles peu farouches, c’est génial. Mais n’oublions pas que nous avons affaire ici à des îles : voyons un peu ce que nous réserve l’océan Pacifique.
Les côtes sont majoritairement rocheuses, inlassablement battues par de puissantes vagues mangeuses de basalte. Mais on trouve occasionnellement de superbes plages de sable (vraiment) fin, soit avec de beaux point breaks, pour le plus grand plaisir des surfeurs, soit abritées, pour le plus grand plaisir des baigneurs. L’eau est chaude mais pas trop, ce qui permet d’attirer de nombreuses espèces marines. Et vu qu’il n’y a quand même pas foule sur ces îles, ces plages seront régulièrement pour vous tout seul (si votre petit plaisir c’est de parader en maillot de bain, vous n’aurez guère que quelques lions de mer pour vous mater).
Les lions de mer, puisqu’on en parle, sont d’ailleurs les seuls mammifères indigènes que vous fréquentez quotidiennement aux Galápagos (il y a aussi quelques dauphins qui traînent, mais pas vu…). Difficile de passer à côté, étant donné qu’on les retrouve en train de faire la sieste un peu partout, notamment sur les bancs (initialement destinés aux humains), qu’ils semblent particulièrement apprécier. Mais le mieux reste encore de les croiser dans l’eau, où, s’ils sont de bonne humeur, ils n’hésiteront pas à jouer un moment avec vous. Un peu impressionnant au début, mais inoubliable. À noter que deux espèces cohabitent ici, l’une légèrement plus grosse et moins poilue que l’autre.
Pour ce qui est des oiseaux marins, il y a de quoi faire. Les quatre stars locales : le massif pélican gris, pas vraiment la grâce incarnée, mais toujours amusant à observer ; l’élégante frégate du Pacifique, dont le sublime ballet aérien marque durablement l’esprit ; le rare manchot des Galápagos, endémique, le seul de sa famille à avoir élu domicile en zone tropicale, quelle idée ; et enfin le célèbre fou à pattes bleues, devenu une véritable mascotte locale, ornant bon nombre de souvenirs made in China. À noter qu’il existe aussi une autre étrange espèce endémique (pas observée, très localisée), le cormoran aptère, qui a perdu l’usage de ses ailes, faute de prédateurs dans le coin.
Côté reptile, outre les nombreuses tortues marines facilement observables en session snorkeling, ou même depuis la surface, ce sont surtout les iguanes marins (endémiques aussi bien sûr) que vous fréquentez toute la journée. Enfin fréquenter c’est un bien grand mot, l’interaction étant limitée. En revanche vous pouvez les approchez autant que vous voulez, étant donné qu’ils n’ont aucune, mais alors aucune peur de l’être humain (à part les plus petits). C’est même limite dangereux, car étant donné leur capacité à se fondre dans le paysage volcanique, parfaitement immobiles, le risque d’écraser une queue n’est pas négligeable…
Enfin, les poissons ne sont pas en reste, et les amateurs de snorkeling et de plongée (pour qui a les moyens…) s’en donnent ici à cœur joie. Si niveau corail c’est un peu limité, l’archipel compense avec un nombre incalculable de requins, notamment l’étonnant requin-marteau, que l’on peut croiser en banc de plusieurs dizaines… J’espère d’ailleurs bien le rencontrer avant mon départ, pour l’instant j’ai dû me « contenter » d’espèces récifales (oui c’est l’inconvénient du coin, on en veut toujours plus). Sans parler des raies mantas et des requins-baleines…
Diantre, les Galápagos seraient donc un paradis aussi bien sur terre qu’en mer ? Oui, c’est exactement ça.


























Jouer avec un lion de mer, quelle chance !
Je ne me plains pas… 🙂