Puerto Villamil
C’est bien beau tout ça, mais concrètement, à part tomber sur des statues de Darwin à tout bout de champ, on y fait quoi aux Galápagos ? On y vient observer la nature, cette question ! Si vous êtes amateurs d’animaux exotiques dans leur milieu naturel, vous êtes au bon endroit, sans doute même l’un des meilleurs au monde. Commençons par découvrir ce que l’on peut croiser sur terre.
Les îles présentent toutes plus ou moins la même morphologie, étant donné leur origine volcanique. Qu’on se le dise, on ne marche que sur du basalte… Les côtes se partagent entre falaises, mangroves et plages. Puis de 0 à 200 m d’altitude, on trouve une zone aride, densément couverte d’épineux et de cactus géants. Occasionnellement quelques lagunes. Entre 200 et 400-500 m, sur les flancs des volcans où les nuages s’accrochent, changement radical de végétation, l’épais maquis laisse la place à une épaisse forêt pluviale, pas plus facile à arpenter en l’absence de sentiers. Au-delà, une zone de pâture et de cultures (quand elle existe, c’est-à-dire quand il y a des humains dans le coin), puis la végétation s’éclaircit progressivement pour finalement laisser la roche à nue, paysages lunaires où le noir du basalte tranche intensément avec le bleu du ciel (quand la brume n’est pas présente, à savoir pas si souvent). À noter bien sûr qu’une bonne partie des espèces végétales qui poussent dans le coin sont endémiques…
Côté faune, lorsque l’homme est arrivé sur l’archipel, aucun mammifère terrestre n’y était présent. Depuis, bétail, chiens, chats et rats ont malheureusement été importés, mais on va dire que ça ne compte pas. En revanche invertébrés, reptiles et oiseaux étaient présents en nombre. Ainsi les Galápagos sont peuplées de près de 1600 espèces d’insectes différentes, notamment 300 espèces de coléoptères ; mais aussi 80 espèces d’araignées et autant d’escargots de terre. Cela étant dit, à moins d’être entomologiste, les visiteurs n’en ont clairement pas grand-chose à faire. C’est pourtant au sein des invertébrés que l’on trouve le plus d’espèces invasives, perturbant toute la base de la chaîne alimentaire…
Les oiseaux « terrestres » sont bien représentés, avec des classiques comme le flamand, le grand héron, la fauvette jaune, mais surtout de nombreuses espèces endémiques : bien sûr nos 13 célèbres « pinsons de Darwin », mais aussi 4 moqueurs facilement approchables, un amusant héron de lave qui traîne dans les mangroves, une tourterelle, une chouette, ainsi qu’un faucon (très menacé), seul prédateur historique des bébés iguanes et tortues (une tortue adulte ne craint évidemment pas grand-chose à part l’homme). Enfin pour ce qui est des reptiles, plusieurs variétés d’iguanes terrestres (que je ne crois pas avoir rencontré pour le moment), quelques serpents, un gecko local, et évidemment les célèbres tortues géantes.
Ce n’est pas si énorme, surtout en zone équatoriale. Mais pour un petit archipel plutôt « récent » (à l’échelle géologique s’entend) à près de 1 000 km du continent américain, ce n’est finalement pas si mal. Et surtout, le côté magique d’un voyage aux Galápagos, c’est la grande facilité avec laquelle on approche cette faune ! Nombreux moments inoubliables à prévoir…
Profite bien
Toujours !