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Au-revoir, à jamais ?

Foz do Iguaçu → Puerto Iguazu – 1 h de bus, traversée de frontière incluse

J’ai simplement traversé la rivière Iguaçu / Iguazu (selon l’idiome), et me voici de nouveau en Argentine, laissant le Brésil derrière moi. 19 jours, 5 étapes (enfin 6, en comptant ma nuit improvisée à São Paulo, mais ça ne compte pas vraiment), un simple aperçu au regard de l’immensité du pays. J’ai pourtant enchaîné les heures de bus, pas forcément des plus plaisantes…

À Florianópolis, pour mes premiers pas au Brésil, j’ai arpenté une île superbe et étonnamment variée, entre lagunes, longues plages animées ou désertes, dunes géantes, et capibaras ! Puis plongée dans la mythique Rio, avec ses incroyables points de vue, son quartier bohème, ses plages légendaires, et ses régulières poussées d’adrénaline dans certains quartiers peu fréquentables. Noël sur Ilha Grande, un petit paradis tropical recouvert de jungle et de sentiers menant à des plages de cartes postales, sans voitures pour gâcher tout ça. Non loin, la délicieuse ville coloniale de Paraty, parfaitement préservée, remplie de couleurs et de pavés briseurs de chevilles (très compliqué de ne pas regarder ses pieds en marchant…). Enfin, désormais loin de l’Atlantique, Foz do Iguaçu, ville de peu d’intérêt mais idéalement placée, à quelques kilomètres des grandioses chutes du même nom et du non moins spectaculaire barrage d’Itaipu.

Ça fait plutôt rêver lorsque présenté ainsi. Et effectivement, j’en ai pris plein les yeux. Pour autant, je quitte le pays avec un arrière-goût indéfinissable. Les gens sont souriants, mais pas incroyablement chaleureux non plus (j’ai eu mes meilleurs conversations ici avec un brésilien d’origine argentine). Leur propension à vivre au jour le jour, de fête et de bronzette, est amusante, mais parfois agaçante. Le Brésil semble assez riche et développé (cher par conséquent), mais une partie non négligeable de sa population vit dans une misère absolue (je me suis régulièrement senti assez mal à l’aise). À part ma dose d’acaï quasi quotidienne (un fruit amazonien violet foncé, à la saveur bien spécifique, consommé généralement en sorbet, et accompagné traditionnellement de bananes, de miel, de muesli, mais aussi finalement d’un peu tout ce qu’on veut, miam !!!), la gastronomie ne m’a pas transcendé. La météo pas folichonne n’a probablement pas aidé non plus. Et puis deux-trois autres bricoles, comme une carte bancaire envoyée par la poste depuis la France mais jamais arrivée (en même temps, j’étais peut-être ambitieux).

Alors rien de bien méchant, vous en conviendrez. Et puis j’ai régulièrement parlé d’insécurité, mais au final il ne m’est strictement rien arrivé (je n’ai pas joué la provocation non plus…). N’empêche que le Brésil, malgré toutes ses merveilles, n’intègrera pas mon top 10. De toute façon, la concurrence commence à être rude ! Peut-être me faudra-t-il alors revenir pour confirmer / infirmer ce ressenti…

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