Aléas

Paraty → São Paulo – 11 heures de bus (!!!)

Bien sûr en voyage on essaye d’anticiper un peu, c’est rassurant. Et puis on se retrouve confronté à la réalité des choses. Parfois tout fonctionne plus ou moins comme on l’avait imaginé. Parfois pas vraiment.

Par exemple aujourd’hui, je devais rallier Foz do Iguaçu depuis Paraty. Pour ce faire, deux bus étaient nécessaires : un premier pour São Paulo (6 h), puis un second pour Foz (16 h). Avec en prime un changement de gare routière à São Paulo, histoire de pimenter un peu les choses, théoriquement l’affaire de 30 min en métro. J’avais 2 h 30 de marge entre les deux trajets (ne pouvant de toute façon pas faire plus), permettant sans trop de stress au premier bus d’arriver avec 1 h – 1 h 30 de retard, ce sont somme toute des choses qui arrivent.

J’étais loin d’imaginer qu’il aurait en fait 5 h 30 de retard.

La raison probable ? Passer le Nouvel An à la plage semble être sacré au Brésil. Même s’il tombe des cordes, comme c’est le cas depuis une semaine. Donc en gros 200 millions de personnes se retrouvent en transhumance au même moment, créant bien sûr accidents et bouchons interminables. Un cauchemar.

Alors il existe bien sûr des alternatives pour éviter ces ralentissements géants, genre ne pas prendre la route côtière qui traverse toutes les stations balnéaires. Mais non, notre chauffeur n’a pas dévié d’un iota du parcours prévu, même si aucun passager n’est monté / descendu entre Paraty et São Paulo. Un peu incompréhensible honnêtement…

Donc changement de plan de dernière minute : annulation du deuxième bus (parti depuis longtemps à mon arrivée à São Paulo), achat d’un billet d’avion parce que la route j’ai eu ma dose (d’ailleurs à peu de choses près au même tarif que le bus, on se demande parfois pourquoi on fait des efforts…), et passage d’une nuit contrainte dans l’immense mégalopole.

Pour l’anecdote, ce Paraty – São Paulo rentre glorieusement au Panthéon de mes trajets les plus perraves, avec plus de 11 h pour parcourir 260 kilomètres (moins de 24 km/h), détrônant ainsi un bus mythique au Cambodge il y a 10 ans. À noter que les passagers ont gentiment pris leur mal en patience, se contentant de plaisanter à voix haute à chaque nouveau ralentissement. Pas comme si on pouvait y faire grand-chose de toute façon…

Même pas une photo décente pour agrémenter, désolé…