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Ilha Maravilhosa

Ilha Grande

Alors quitte à passer quatre jours sur une île tropicale paradisiaque, j’aurais préféré que le beau temps soit de la partie. Certes j’ai eu droit au fameux « miracle de Noël » le 25, avec d’incroyables cieux azuréens, mais à part cette parenthèse enchantée, je me suis fait copieusement rincer.

Ceci étant dit, difficile de ne pas tomber sous le charme de cette Ilha Grande. Il faut dire que ses atouts sont nombreux. À quelques exceptions près (voirie ou pompiers par exemple), les véhicules motorisés sont ici strictement interdits. Rien que ça, c’est assez magique. De toute façon ils ne seraient pas d’une grande utilité, étant donné que seuls quelques petits villages sont dispatchés sur le pourtour accidenté de l’île, reliés entre eux uniquement par voie maritime. En ce qui me concerne j’ai logé dans la « capitale », une sorte de bourg faisant office de hub touristique, où l’on trouve restaurants, boutiques et chambres d’hôtes. Plutôt sympathique, même si étonnamment cela parlait beaucoup trop français autour de moi. On doit avoir un penchant naturel pour les petits coins de paradis. Ou alors quelques influenceurs en ont malheureusement fait la promo, étant donné que l’on semble surtout avoir affaire ici à de la Gen Z adepte de clichés instagramables.

Néanmoins c’est bien sûr dès que l’on quitte le village que les choses deviennent vraiment intéressantes. Car l’île est presque intégralement recouverte d’une épaisse forêt tropicale originelle (oui oui ça existe encore), peuplée de singes hurleurs, d’oiseaux multicolores, et même de quelques jacarés (un crocodilien local) égarés. De nombreux sentiers engagés sillonnent cette jungle, la plupart permettant de rejoindre des plages toutes plus paradisiaques les unes que les autres (sachant que la plupart du temps ces plages sont aussi atteignables par bateau, comme souvent les marcheurs ne représentent qu’une fraction des touristes…). Bref, que du bonheur, même sous la pluie. De toute façon vu le taux d’humidité, qu’il pleuve ou non il ne faut que quelques minutes pour avoir un t-shirt dégoulinant.

Mais comment se fait-il, me direz-vous, qu’une île tropicale avec autant d’atouts soit si peu développée, d’autant plus avec deux énormes métropoles (Rio et São Paulo) à quelques encablures ? Eh bien car le coin a d’abord été un repaire de pirates et de trafiquants divers, avant de devenir une léproserie, puis une féroce colonie pénitentiaire, notamment pendant la période dictatoriale. Effectivement pas très engageant tout ça. La prison finira par fermer ses portes au début des années 90, permettant alors au tourisme de se développer. Du moins un chouia, car l’intégralité de la forêt a été protégée, et l’urbanisme est strictement contrôlé. Ainsi on ne trouve aucun gros resort les pieds dans l’eau, s’appropriant les plages… Magique. Pourvu que ça dure !

6 Comments

  1. Perrot Isabelle

    Mais à quelle heure ecris-tu tes articles du jour, pour qu’on puisse les lire dès le matin.
    Rassurant qu’il y ait un peu de règles permettant de conserver de si beaux endroits.

    • Vadrouilleur

      Eh bien j’écris comme d’habitude en soirée, je termine généralement vers 22-23 h. Vous n’avez pour l’instant que 4 heures d’avance sur moi, donc vous pouvez commencez la lecture dès 2-3 h du matin si le cœur vous en dit ! 😉

  2. Perrot Isabelle

    Oui, mais quand on lit , tu racontes forcément la veille. Or là, tu racontes le jour même. C’est étrange quand-même, il y a un décalage de date depuis Noël…

    • Vadrouilleur

      C’est bon l’explication a été trouvée : chaque article étant publié généralement vers 22-23h (heure locale), il est en réalité 2-3h du matin pour le blog (qui est à l’heure française), et donc l’article est daté du lendemain… :p

    • Vadrouilleur

      Né dans une favela, trafiquant de drogue / meurtrier si je ne dis pas de bêtises. Il s’est trouvé une nouvelle vie en prison, a pratiqué plein de métiers (mais aura surtout été le chef cuistot de la taule), respecté aussi bien des autres prisonniers que des gardiens, a eu femme / enfants / petits-enfants, aimait sculpter des modèles réduits de bateaux. Lorsque la prison a fermé, il est resté sur place pour faire visiter aux touristes et expliquer l’horreur du monde carcéral. Un homme aimé de tous, qui a fini par s’éteindre paisiblement récemment entouré de sa famille.

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