Florianópolis → Rio de Janeiro – Bus de nuit (en cours)
N’oublie pas de monter là-haut bien sûr. Une référence au Corcovado ? Au pain de sucre (Pão de Açucar) peut-être ? Même pas, la chanson évoque Madureira, une sombre banlieue de Rio, où il y a peu de chances que je mette les pieds. Car oui, me voici donc désormais sur la route de la mythique Rio de Janeiro, où je devrais arriver au petit jour, passablement décalqué après une courte nuit de bus.
Pas grand-chose de plus à ajouter pour le moment, si ce n’est que je vais passer d’une petite ville balnéaire paisible (petite à l’échelle brésilienne j’entends, on est quand même sur du demi-million d’habitants) à de la grosse métropole nettement moins paisible. Je ne vais pas dire que j’y vais à reculons, parce que quand même, Rio quoi ! Mais quand tes hôtes à Floripa te mettent en garde au moment de partir (« Tu feras attention à Rio ! »), et que c’est loin d’être les premiers à me dire ce genre de chose, forcément ça cogite un peu… Allez, on va partir du principe qu’il ne m’arrivera strictement rien, comme depuis plus de 10 ans que je voyage en solo à travers la planète. Et puis de toute façon, j’ai mon smartphone spécial pickpockets, je suis tranquille !
Note : dans les bus brésiliens, pas de plateaux-repas comme en Argentine ou en Uruguay, mais des arrêts réguliers sur de gigantesques aires d’autoroute, au fonctionnement bien particulier. Pour y accéder, vous devez récupérer une sorte de grosse carte magnétique, qui débloque le portillon. À l’intérieur (climatisé), vous naviguez à votre guise, et surtout vous consommez bien sûr : plats « au kilo », boulangerie, fromagerie, en-cas divers et variés, quelques souvenirs, le tout à des tarifs conséquents, station d’autoroute oblige. Chaque achat est dûment consigné sur votre carte magnétique. Puis à la sortie, restitution de la carte, avec passage en caisse au besoin. Efficace et vicieux (vous ne savez pas vraiment ce que vous avez dépensé avant d’effectivement payer votre dû).




C’est sidérant ces immeubles qui surgissent du vert, on comprend mieux la déforestation ….
Des vraies villes-champignons sorties de nulle part !