Florianopolis
Bien sûr il y a les grandes, en demi-lune, dont on ne distingue pas le bout. Et puis les plus riquiqui, que l’on enjambe presque. Parfois on y accède directement en voiture. Souvent il faut marcher un peu, et l’on observe alors d’étonnantes processions de parasols et de chaises longues à travers la jungle. Plus rarement, plusieurs heures d’un ardu crapahutage sont exigées. Il peut y avoir foule. Ou bien vous pouvez être seul au monde (le taux de remplissage est souvent inversement proportionnel à la difficulté d’accès). Côté océan, ou côté lagune, pour deux ambiances assez différentes. De féroces rouleaux peuvent s’y échouer, véritables aimants à surfeurs. Mais la surface de l’eau peut aussi n’être agitée que d’infimes ridules, quoi de mieux pour faire paisiblement trempette. En arrière-plan, des barres d’immeubles. Ou de hautes dunes poudreuses. Ou de gros rochers polis par le ressac. Ou simplement le vert intense de la jungle, qui semble parfois se jeter directement dans l’eau. Vous l’aurez compris, sur l’île de Santa Catarina, il y aura forcément une plage à votre goût !
Florianopolis, alias Floripa, la ville principale de Santa Catarina, est un véritable enchantement balnéaire (je sens que ce n’est pas très clair : ici Florianopolis désigne à la fois la ville et l’île dans son ensemble, même si le centre urbanisé n’en occupe qu’une partie à l’ouest, les autres villes / villages n’étant considérés que comme de lointains quartiers). Et les Brésiliens le savent bien, puisque ce sont de loin les premiers touristes de l’île, qui demeure encore loin des radars des agences de voyage internationales (et c’est tant mieux). Grâce à un excellent réseau de bus, il est aisé de circuler de plages en villages, même s’il faut parfois composer avec les embouteillages. De nombreux sentiers plus ou moins entretenus (souvent moins que plus) permettent au voyageur intrépide de s’enfoncer dans la forêt atlantique, et de tomber nez à nez avec une ribambelle d’oiseaux multicolores, quelques iguanes farouches, une paire de ouistitis (enfin je crois), et mes chouchous : d’adorables et placides capybaras. Quand vous en aurez marre de transpirer dans la jungle ou de faire bronzette sur une plage, eh bien la ville et ses vices n’est jamais qu’à quelques minutes de bus. Bonus non négligeable : la criminalité est très peu présente sur l’île.
Bref, une première étape brésilienne de très haut niveau !




















Des vrais capibaras sauvages… Et ils ne se sauvent pas ?
J’en ai croisé deux, le premier tolérait ma présence jusqu’à environ 2-3 mètres, pour peu que je reste calme et silencieux… Le second était au milieu de la lagune, plus difficile à approcher donc. 🙂