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C’est re-reparti

Toulouse → Madrid – 1 h 15 de vol

Après deux mois passés auprès des siens, il est temps pour le Vadrouillus solitarum de reprendre son envol. Un long périple l’attend, par-delà l’océan. Mais contrairement à ses congénères migrateurs, cette étrange créature ne semble pas motivée par la recherche d’un quelconque havre hivernal. D’ailleurs les scientifiques s’accordent à dire qu’au final, ils ne savent pas vraiment ce qui pousse le Vadrouillus à entreprendre de longs vols, étant donné que la nourriture ne lui fait que rarement défaut dans sa zone d’habitat naturel. Presque comme si finalement, il ne cherchait qu’à voir du pays…

Car quel parcours ! À l’aide d’un traceur GPS, il est aisé de suivre grossièrement celui de notre Vadrouillus. Le volatile commence ses pérégrinations en Amérique du Sud, après une longue traversée de l’Atlantique : Argentine, Uruguay, Brésil, avant de couper le continent austral d’est en ouest pour rejoindre l’Équateur, les Galápagos et la Colombie. De là, le Vadrouillus peut rejoindre l’Amérique Centrale, tout en évitant le corridor de Darién, un petit morceau de jungle impénétrable rempli de narcos et de braconniers, notre voyageur ailé semblant être particulièrement attentif aux potentiels dangers disséminés sur son parcours. Malheureusement, la trace de l’étonnant animal s’arrête ensuite au niveau du Mexique. Sans doute s’est-il débarrassé de son traceur GPS par accident, difficile d’imaginer une action volontaire (quoique).

Toujours est-il que généralement dix mois après leur départ, si le sort a été favorable (entre chasseurs et prédateurs, le danger guette partout), les Vadrouillus s’en retournent dans leur pays natal pour y reprendre des forces, avant d’entreprendre leur périple suivant. Parfois certains, souvent âgés, finissent par se sédentariser dans les dernières années de leur vie. Un repos somme toute bien mérité.

2 Comments

  1. Perrot Isabelle

    En tout cas, le Vadrouillus a l’air très en forme pour nous captiver avec ses nouvelles découvertes !

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