Karaburun (avant Istanbul → Nantes → Angers demain)
Après avoir contemplé avec émotion les rivages d’une mer disparue, j’avais envie de sentir une dernière fois les embruns fouetter mon visage, avant de poser à nouveau mes bagages en France pour quelques semaines régénératrices. Or il se trouve que j’avais une escale obligatoire à Istanbul, alors plutôt qu’un saut de puce en ville (que j’ai longuement arpentée il n’y a finalement pas si longtemps), j’ai préféré aller faire un tour à Karaburun, un petit village de pêcheurs voisin de l’aéroport, sur les rives de la mer Noire. Deux jours de ciel bas et de mer bien agitée, embruns à gogo j’ai donc eu !
Ainsi s’achèvent ces vadrouilles asiatiques. 254 jours, 14 pays, en comptant Hong-Kong et Taïwan séparément (choix politique personnel). Des passages éclairs (Oman, Hong-Kong, Singapour, Kazakhstan, Tadjikistan), des coins où j’ai pris raisonnablement mon temps (Égypte, Népal, Taïwan, Malaisie, Sumatra – Indonésie, Kirghizstan, Ouzbékistan), et deux pays où je me suis éternisé (5 semaines en Inde – en me contentant pourtant de survoler le pays, et 8 semaines au Japon – que je commence à bien connaître). Deux confirmations (l’Indonésie et le Japon, où je pourrais retourner encore et encore), et trois nouveaux coups de cœur (Oman, le Népal et le Kirghizstan, dans des styles très différents). Une diversité folle que seule l’Asie peut offrir : de la jungle de Sumatra au désert d’Oman, en passant par les vastes steppes kazakhes et les épaisses forêts tempérées de Honshū ; des sommets enneigés de l’Himalaya aux moites Backwaters du Kerala ; des chaudes eaux tropicales des Perhentians aux eaux fraîches et limpides d’Issyk-Köl ; du confucianisme matérialiste de Taïwan à l’islam rigoriste d’Aceh ; du bouddhisme dilettante de Nara au fervent hindouisme de Madurai ; des dromadaires aux chameaux ; des macaques aux orangs-outans ; des gratte-ciels démesurés de Hong-Kong aux élégantes madrassas de Samarcande ; du chaos de Delhi à l’ordre de Tokyo ; des antiques pyramides du Caire aux futuristes Gardens by the Bay de Singapour.
Il n’y a pas photo : l’Asie, c’est quand même vraiment le paradis du backpacker. Des paysages de carte postale ; une culture multimillénaire ; des villes mythiques ; des gens attachants ; un coût de la vie très raisonnable (sauf en Asie de l’est où l’on s’approche des standards européens, mais même le Japon, grâce à l’actuelle faiblesse de sa monnaie, est devenu très abordable) ; des transports certes pas toujours très rapides, mais quadrillant chaque recoin du continent ; et une insécurité pratiquement inexistante à moins d’aller vraiment la chercher, car à part une petite arnaque occasionnelle, le risque principal viendra de vos compatriotes pilleurs de sacs en auberge de jeunesse… Cerise sur le gâteau : chaque repas est une fête, pour qui fait preuve d’un minimum de curiosité gustative. Quant aux inconvénients, ils ne sont pas pléthores : à chaque pays sa langue (quoiqu’en Europe on a l’habitude), et les anglophones ne sont pas toujours faciles à dénicher en dehors des zones touristiques ; une grande partie du continent se trouve en zone tropicale ou équatoriale, ce qui implique les sympathiques maladies qui vont avec ; et même sans parler de maladies graves, une bonne petite tourista est vite arrivée ; enfin reconnaissons-le, il faut souvent composer avec la chaleur, l’humidité, la foule, la pollution, l’inconfort, le chaos organisé des villes, ce qui peut tout de même en rebuter plus d’un. Mais personnellement, ce n’est pas demain la veille que je cesserai d’arpenter ce continent !
Toujours est-il que désormais, place au repos en famille ! Les batteries ont besoin de se recharger auprès des proches, et l’émerveillomètre de se réinitialiser avant de repartir. Car oui vous vous en doutez, une saison 3 est bien sûr en préparation ! Cap au sud-ouest, pour un changement d’ambiance assez radical. ¿Habláis español ? Démarrage probable début décembre, avec comme d’habitude plus d’informations à venir. D’ici là bon automne, et hasta la proxima !








Et bien, à bientôt pour nous raconter quelques trucs que tu aurais oubliés !
Et puis, il y a pas mal d’albums à réaliser !
M’en parle pas pour les albums, j’en suis déjà à plus de 50 000 photos…