Toktogul
Bien arrivé hier à Toktogul, une chouette petite bourgade commodément situé à mi-distance entre Bichkek et Osh, les deux principales villes du Kirghizstan. Nous sommes au milieu des montagnes (évidemment), et au bord d’un immense réservoir artificiel créé durant la période soviétique, certes faisant moins mer intérieure qu’Issyk-Köl, mais tout de même impressionnant. La ville possède bien sûr un bazar, une paire de restaurants décents, et tout de même quelques sympathiques guesthouses, pour tous les voyageurs n’ayant pas envie de se taper 13 heures de marshrutka d’une seule traite (il faut être un peu maso, clairement). Toktogul voit donc tout de même passer quelques touristes, mais suffisamment peu pour que tous les enfants saluent l’occidental de passage d’un vibrant « Hello ! », bien souvent l’unique mot d’anglais qu’ils maîtrisent (ce qui en soit est mieux que bon nombre d’anglo-saxons, qui ne parlent pas un traître mot d’un quelconque autre langage, trop heureux que ce soit leur idiome qui ait remporté la palme de la langue internationale). Et en ce jour de rentrée scolaire, les enfants dans les rues étaient nombreux, pimpants dans leurs uniformes tout juste ressortis des placards.
C’est en tout cas quelque chose de vraiment appréciable au Kirghizstan : même sur les spots les plus connus, les touristes ne courent pas vraiment les rues. Et cerise sur le gâteau : nous avons affaire ici à un tourisme de « qualité ». Entendre par là qu’il y a peu de chance de croiser un(e) jeune fêtard(e) principalement intéressé(e) par l’alcool bon marché, les virées torse nu en scooter (moins fréquent pour les fêtardes), les tatouages tribaux et les fêtes technos sur la plage (OMG, ça fait tellement vieux réac’ de dire ça, mais ok, j’assume). En revanche, des baroudeurs ayant déjà écumé la plupart des destinations « usuelles », désormais intéressés par quelque chose de plus authentique et loin des sentiers battus, curieux de découvrir une culture préservée et des paysages vierges, ça on en croise à chaque coin de rue. L’occasion d’échanger les meilleurs tuyaux pour de futurs voyages dans des coins qui avaient un peu échappé à votre radar. Par exemple j’ai rajouté tout en haut de ma liste la Géorgie (dans le Caucase), Sulawesi (en Indonésie), ou encore l’Alaska (bon ça normalement tout le monde connaît). Toujours agréable de savoir qu’il existe encore quelques petits coins de planète un peu plus préservés, mais tout de même suffisamment accessibles pour qui veut tenter l’expérience. Par exemple le Kamtchatka est aussi particulièrement préservé, mais bon, pour ce qui est de l’accessibilité…














Ce pays entre dans tes préférés semble-t-il !
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