Menu Fermer

Au pays des noix

Toktogul → Arslanbob – 7 h de marshrutkas

En tant que réincarnation officieuse d’un écureuil, et grand amateur de noix en tout genre devant l’éternel, je ne pouvais décemment pas faire l’impasse sur Arslanbob. Pourquoi donc ? Eh bien tout simplement car c’est ici, dans le sud du Kirghizstan, au pied de l’imposante muraille rocheuse du massif de Babash-Ata (4490 m), que se trouve la plus ancienne et la plus vaste forêt de noyers du monde.

Elle n’est pas complètement là par hasard. La légende veut qu’Arslanbob, un disciple de Mahomet en quête du paradis sur terre, tomba par hasard sur cette haute vallée, et s’y plut. Mais les lieux manquaient cruellement de végétation, alors Mahomet lui-même, mis au courant de la situation, fit parvenir une petite provision de graines à son disciple. Arslanbob s’empressa de les planter dans la montagne, et ainsi naquit la somptueuse forêt que l’on peut encore arpenter de nos jours.  

Une autre légende veut qu’Alexandre le Grand, de passage dans le coin, tomba sur cette superbe étendue végétale, et ramena quelques noix dans sa besace, à l’origine de tous les noyers européens.

Les deux légendes semblent difficilement compatibles. Sinon la science nous dit que la forêt a environ 1000 ans, et qu’elle semble avoir été plantée. L’histoire d’Arslanbob est donc peut-être la plus crédible. En tout cas ces bois sont sacrés. Et lors de la récolte, a priori d’ici un petit mois, c’est une véritable frénésie qui s’empare du village, tous les habitants mettant la main à la pâte. Avec au programme travail intense le jour, et ripailles fastueuses la nuit. Les étrangers sont les bienvenus s’ils donnent un coup de main. C’est ballot, je suis là un peu tôt… Je vais donc me contenter de belles balades.

2 Comments

  1. P'pa

    Pour le « hors d’âge », je suppose que le « contrôle technique » n’est pas de rigueur dans le coin. Mais comme il a l’air un peu seul dans le coin, vaut-il mieux un « hors d’âge » ou mille véhicules flambants neufs ? J’hésite pour la réponse.

    • Vadrouilleur

      Hmmm le problème c’est qu’il n’est pas si seul qu’il en à l’air, et marcher sur le bord de route revient malheureusement souvent à se manger de bon gros nuages de particules fines, on sent son espérance de vie diminuer à chaque passage de camion… Pas de réponse simple je le crains.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *