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Échauffement

Karakol

Nous y voilà : au pied des montagnes. Vous allez me dire, au Kirghizstan, c’est un peu un euphémisme : il n’y a tout simplement aucune ville qui n’ait pas quelques sommets en guise d’horizon. Bon, disons alors que Karakol est un parfait camp de base pour aller arpenter sans trop de difficultés la vaste chaîne du Tian Chan. D’autant plus qu’ici, point besoin d’un tour organisé (même si c’est bien évidemment possible si cela vous rassure), tout peut facilement se faire en autonomie.

Pour les amoureux de la tente et du réchaud, il est possible de partir des jours durant sans pratiquement croiser âme qui vive (enfin à l’exception bien sûr des très nombreux animaux qui peuplent ces montagnes). Mais pour ceux qui souhaitent un chouia plus de confort, rencontrer d’autres voyageurs, expérimenter nourriture et hébergement traditionnels, c’est tout aussi possible, car divers camps de yourtes sont disséminés au fond des vallées, proposant gite et couvert au randonneur fourbu. Il est même possible de troquer ses godasses de rando contre des bottes d’équitation sur la plupart des sentiers (sauf les plus escarpés), même si en l’occurrence ça c’est moins mon truc. Bref, aucune excuse pour ne pas se lancer.

Dès demain, je pars donc rejoindre le lac Ala-Köl (se prononce « à la cool », les noms font rêver ici), à 3800 m. Enfin je n’y serai que dans deux jours, avec une nuit en yourte entretemps. Je crois. J’espère. Je suis passé par une sorte d’office du tourisme pour réserver. J’ai eu droit à un petit bout de papier, avec mon nom et le tarif, plus une vague indication de l’emplacement sur une carte. Serai-je donc en mesure d’écrire demain soir ? Aucune idée. Juste histoire de prévenir…

En attendant je suis parti m’échauffer un peu aujourd’hui. Pour ce faire, c’est simple, il suffit de quitter le quadrillage urbain de Karakol en direction du sud, puis de commencer à grimper. Vous voilà rapidement au cœur des pâturages, avec une vue plongeante sur la ville et la vaste cuvette du lac Issyk, rare parenthèse plane dans un pays vertical. Chevaux et vaches vous regardent passer nonchalamment. Chacun de vos pas déloge une myriade de criquets bondissants. Un rapace solitaire tournoie lentement au-dessus de votre tête. Devant vous : encore plus de montagnes. Infini terrain de jeux.

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