Ak Suu → Altyn-Arashan – 3 h 30 de marche
Un coup de marshrutka depuis Karakol (pas simple à prononcer, mais bien pratique : c’est ainsi que se nomment les minibus qui sillonnent inlassablement villes et campagne dans les régions du monde russifiées), et me voici dans le bled voisin d’Ak Suu. Il s’agit désormais de remonter l’étroite vallée perpendiculaire à l’immense cuvette occupée par le lac Issyk. C’est superbe, mais niveau dépaysement, ce n’est pas vraiment ça : on pourrait tout aussi bien se trouver dans les Alpes ou les Pyrénées. Si ce n’est que l’on se fait de temps en temps péniblement doubler par quelques antiques 4×4 soviétiques, qui ont vocation à trimballer les nombreux touristes en froid avec leurs jambes.
Et puis après une quinzaine de kilomètres, une raide montée conduit à un petit col, qui dévoile un véritable Shangri-la. La vallée s’élargit soudainement, et en contrebas plusieurs camps de yourtes sont disséminés dans la prairie, au-milieu des troupeaux de ruminants. Plus un haut sommet enneigé dans le fond. Un joli tableau. Je consulte mon téléphone : toujours pas de réseau, comme pratiquement depuis le départ. Serait-ce en ces lieux que la civilisation du XXIème siècle trouve finalement sa limite ? Aaah bah nan en fait, il y a de l’électricité et de la Wifi (payante, la civilisation a toujours un coût), merci les panneaux solaires. Donc après un bon bain dans des sources d’eau chaude (oui c’est le petit bonus de la vallée, pas en plein air mais bien plaisant tout de même) et le généreux repas du nomade (soupe de légumes, nouilles à la viande – peut-être du bœuf, va savoir –, pomme, thé), me voici en train de boire une bière et rassurer mes proches sur Skype dans le petit hôtel voisin « en dur ». Un camp de nomades, certes, mais bel et bien au XXIème siècle.










C’est superbe, quand-même !
Oui quand même ! 🙂