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Les personnes de la forêt

Ketambe

Il n’y a pas grand-chose à faire à Ketambe. Pas simple d’ailleurs de trouver ces quelques maisons sur une carte. Mais c’est le meilleur point de départ pour s’enfoncer dans la jungle impénétrable du Gunung Leuser National Park, le dernier bout de forêt de Sumatra à abriter le légendaire orang-outan, littéralement « personne de la forêt » en indonésien.

Rien ne garantit bien sûr que je serai en mesure d’apercevoir le légendaire animal. Mais en allant passer 3 jours / 2 nuits dans la jungle, mes chances sont plutôt bonnes. Pour ce genre d’expédition, il n’est pas vraiment possible de partir en solitaire la fleur au fusil, je serai donc accompagné d’un guide et d’une collègue voyageuse. Au programme : de bonnes sessions de marche, de longs affûts, 3 repas par jour, et la possibilité de se baigner dans des sources naturelles d’eau chaude lors du deuxième bivouac.

Si les orangs-outans sont la raison principale pour laquelle quelques touristes vont se perdre dans ce bout du monde, ce ne sont évidemment pas les seules bestioles qui vivent là. Pléthore d’oiseaux et d’insectes, bien sûr reptiles et arachnides, écureuils géants, ainsi que quelques autres espèces de singes, dont les rares langurs de Thomas, endémiques de la région, célèbres pour leur crête de punk (leur cri n’est pas « no future » pour autant, déception). En théorie le parc héberge aussi quelques tigres, rhinocéros et éléphants. Mais ces ultimes spécimens de leur espèce vivent généralement très loin des humains, à raison.

L’inconvénient de l’orang-outan, c’est qu’il passe l’essentiel de son temps perché à la cime des arbres. Pour les observer, il faut donc de bons yeux, et idéalement des jumelles. Ou alors aller à Bukit Lawang, de l’autre côté du parc national, car on y trouve un petit groupe d’animaux semi-sauvages, régulièrement nourris, et habitués aux grappes de touristes agglutinées autour d’eux (la très grosse majorité des visiteurs de Sumatra). Une sorte de zoo sans barrières en somme. Idéal pour prendre de belles photos sans posséder un appareil de compétition. Pour ce qui est de l’authenticité de l’expérience, on repassera.

Il va sans dire que mon téléphone ne sera pas vraiment en mesure de capter dans la jungle. Et si vous vous poser éventuellement la question, non il n’y aura pas non plus de Wifi. Vous serez donc sans nouvelles de ma part durant trois jours. Soyez sans crainte, les guides locaux n’enregistrent qu’un taux de perte relativement faible, j’ai donc d’excellentes chances de revenir en un seul morceau.

6 Comments

  1. Perrot Isabelle

    En un seul morceau et de merveilleuses images en tête, voilà ce qu’on te souhaite .
    Bonne marche et bons affûts !

  2. Jean-Marie Perrot

    Mais tu nous fait peur ! Tu as l’art de mettre de la dramaturgie en scène. A bientôt quand même !

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